Les vignobles français achetés par des fonds publics chinois
La Cour des Comptes chinoise a découvert que certains vignobles français auraient été achetés par des fonds publics, versés illégalement
La Cour des Comptes chinoise, au terme d’une longue enquête au sujet des investissements de ses ressortissants à l’étranger, a rêvélé que des fonds publics chinois ont servi à l’acquisition de vignobles français, mais aussi à de luxueux voyages à travers le monde, et bien d’autres dépenses sans intérêt public.
C’est dans le cadre d’une très large campagne anticorruption, menée depuis l’an passé en Chine, que ces dérives ont été identifiées : 314 cas suspectés de « violations majeures de la loi et de la discipline », qui traduisent en Chine des faits de corruption, impliquant plus de 1 100 personnes et faisant désormais l’objet d’enquêtes approfondies.
Des acquisitions financées par l’argent sale ?
L’une des entreprises visées par la Cour est Haichang, qui est aujourd’hui le plus gros propriétaire chinois de vignobles dans le Bordelais. La soif des investisseurs chinois dans l’acquisition des domaines viticoles en France est croissante, et alarme également Tracfin, l’unité française de lutte contre le blanchiment d’argent.
Dans un rapport publié l’an dernier, celle-ci avait mis en garde contre les risques associés aux rachats de vignobles par des investisseurs russes ou chinois, avec des fonds d’origine incertaine et des montages juridiques complexes.