Les vaches se communiquent leurs émotions par des signaux vocaux
Une chercheuse australienne a découvert que les vaches laitières communiquaient entre elles leurs émotions par des signaux vocaux. Des manifestations que les agriculteurs sont appelés à prendre en compte pour un bien-être amélioré de leurs bêtes.
Fin 2019 étaient rapportés les résultats d’une étude menée à l’Université de Sydney (Australie) par Alexandra Green, doctorante à l’école des sciences de la vie et de l’environnement. L’enquête portait sur la communication entre les vaches. Pendant cinq mois, relate l’université, la chercheuse a observé un troupeau de 18 génisses Holstein-Friesian, pour finir par établir que ces vaches laitières émettaient des signaux vocaux individuels dans des situations aussi bien positives que négatives.
Les vaches laitières capables de se transmettre leur engagement ou leur détresse
En se transmettant ces signaux, nous dit-on, les vaches conservent le lien avec le troupeau et se communiquent des sentiments comme la détresse, l’agitation, l’excitation ou l’engagement. En tout, ce sont 333 échantillons de vocalisations de vaches qui ont été analysés en France et en Italie. “Nous avons constaté que l’individualité vocale des bovins est relativement stable dans différents contextes d’élevage à forte charge émotionnelle”, indique la principale signataire de l’étude.
Des indicateurs à prendre en compte par les agriculteurs
Les moments considérés comme positifs sont les périodes de rut et celles où les vaches ressentent qu’elles vont être nourries. À l’inverse, les moments négatifs sont ceux où les vaches se voient privées de nourriture et isolées, physiquement et visuellement, du reste du troupeau. Pour Alexandra Green, il apparaît clair que les agriculteurs ont tout intérêt à décoder ces signaux, pour par exemple s’attarder sur des éléments du troupeau nécessitant une plus grande attention que les autres : “nous espérons que, grâce à la connaissance de ces vocalisations, les éleveurs seront en mesure d’identifier l’état émotionnel de leur bétail et d’améliorer le bien-être des animaux”.