Les restaurateurs demandent la fin des titres-restaurant pour les courses en supermarché
Face à l'inflation de 2022, une mesure permettant l'utilisation de ses titres pour tous les produits alimentaires en supermarché a été instaurée, ce qui a fortement contrarié les restaurateurs. Quels seront les impacts à long terme de cette décision ?
Tl;dr
- Les tickets restaurant ont été autorisés pour tous les produits alimentaires en supermarché en 2022.
- Les restaurateurs souhaitent un retour à une utilisation restreinte.
- Les consommateurs favorisent largement l’utilisation étendue des tickets.
Un changement controversé dans l’utilisation des tickets restaurant
En 2022, une dérogation a été mise en place permettant l’utilisation des titres restaurant pour l’ensemble des produits alimentaires de supermarché, y compris ceux non consommables immédiatement, en réponse à l’inflation. Cette décision est à l’origine d’un débat entre les consommateurs et les restaurateurs.
L’opposition des restaurateurs
Les restaurateurs, représentés par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), s’opposent fermement à cette utilisation étendue.
Selon eux, cette mesure a entraîné une augmentation de l’utilisation des tickets restaurant en supermarché, au détriment des restaurants. L’Umih évoque un « manque à gagner de 576 millions d’euros pour les restaurateurs » en un an.
Franck Chaumes, Président UMIH Restauration, « la dérogation temporaire dont bénéficie actuellement la grande distribution ne doit pas être reconduite au-delà du 31/12/2424. Cela transformerait le titre-restaurant en titre caddie ». Lire le CP en entier 👉https://t.co/Z5Ij5PSk6B
— UMIH (@UMIH_France) September 24, 2024
La popularité de la mesure auprès des consommateurs
Cependant, la mesure semble largement plébiscitée par les consommateurs. En effet, selon une étude de la Commission nationale des titres-restaurant, 96% des participants sont favorables à sa prolongation.
Quel avenir pour les titres-restaurant ?
La dérogation est en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2024, mais son avenir reste incertain. Franck Chaumes, le président de l’Umih, avertit que si la situation ne change pas, il demandera à ce que les titres-restaurant soient renommés « titre alimentation ». Face à la situation, le nouveau ministre de l’Économie, Antoine Armand, doit désormais prendre une décision.