Les plateformes de vidéo sur abonnement vont devoir réinvestir 20% à 25% du CA qu’elles réalisent en France
Contribuer à la création française. Voici l'objectif que devront tenir les Netflix et autre Amazon comme vient de le confirmer Roselyne Bachelot.
Interviewée par nos confrères des Echos, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, annonce que les plateformes de vidéo sur abonnement (Apple TV+, Disney+, Amazon Prime Video, Netflix, Etc), vont devoir contribuer à la création française (ou européennes) en investissant 20 à 25% de leur chiffre d’affaires. Une ‘révolution’, selon les propres mots de la ministre de la Culture. La manne pourrait représenter autour de 300 millions d’euros par an pour la production Française, avec une mise en place progressive sur deux ans.
Révolutionnaire
Roselyne Bachelot assure que désormais les plateformes de vidéo sur abonnement (SVoD) ne pourront plus échapper au système français et devront réinvestir dans la culture, ajoutant “Cela pourrait être aussi révolutionnaire et structurant pour le secteur que la loi de 1981 sur le livre” (loi Lang, du nom de Jack Lang dont la mesure avait permis d’instaurer le tarif unique d’un livre en France). Mais les plateformes ont négocié avant de ‘lâcher’ une partie de leur CA. Ils ont gagné le droit de diffuser des films plus vite après leur sortie en salles, alors qu’elles doivent attendre à ce jour 36 mois. Un peu plus loin, Roselyne Bachelot tient à préciser : “Par ailleurs, je souhaite rétablir une forme d’égalité entre ces plateformes et les chaînes de télévision françaises comme M6, Canal +, TF1 : “S’il n’y a pas d’accord, l’Etat prendra ses responsabilités. Nous sommes soucieux d’un traitement équitable entre plateformes et chaînes de télévision traditionnelles“.