Les phtalates présentes dans les plastiques causent 100 000 morts précoces par an aux États-Unis
Plus de 100 000 morts prématurées pourraient être entrainées par l’exposition aux phtalates des produits plastiques.
Le plastique fait partie constante de notre quotidien, que ce soit dans les vêtements, les cosmétiques ou encore contenants alimentaires. Des substances chimiques inhérentes au plastique, dont les phtalates, sont ainsi présentes dans beaucoup de produits, notamment dans les pays anglophones. Cela deviendrait même un problème de santé publique d’après une étude publiée récemment dans la revue Environmental Pollution. En effet, près de 100 000 Américains nourriraient prématurément à cause de ses substances aux États-Unis chaque année.
Un nouveau lien découvert entre plastique et maladies cardiovasculaires
Pour arriver à leur conclusion, les chercheurs ont effectué des analyses biologiques sur un échantillon de 5 303 adultes de plus de 20 ans. Par la suite, ils ont analysé les statistiques de mortalité des participants pour étudier les effets de l’exposition aux phtalates. Les résultats montrent ainsi que les personnes avec les concentrations les plus élevées de phtalates dans les urines avaient plus de risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire que celles y étant moins exposées. Le risque de mortalité, toute cause confondue est aussi plus élevé, exception faite aux cancers.
En extrapolant les résultats à la population des États-Unis âgée entre 55 et 64 ans, les chercheurs estiment que le nombre de décès prématurés causés par une présence élevée de phtalates pourrait atteindre les 90 761 à 107 283 par an. Leonardo Trasande, chercheur en santé environnementale à la faculté de médecine de New York et coauteur de l’étude, déclare notamment : « Nos conclusions montrent qu’une plus grande exposition aux phtalates est liée à une mort prématurée, en particulier de maladie cardiaque ».
Cependant, les chercheurs précisent que cette étude n’est pas suffisante afin de prouver un lien entre l’exposition aux phtalates et les décès prématurés. Ils soulignent en effet que mécanismes biologiques en cause sont encore incertains. À noter, l’étude a chiffré ces décès prématurés à un coût économique compris entre 39,9 à 47,1 milliards de dollars par an aux États-Unis.