Les PFAS, ces « polluants éternels », à l’origine de cancers de la thyroïde ?
Cette famille de substances est fort de plus de 4 000 molécules, et que l'on rencontre dans notre vie quotidienne.
Que retrouve-t-on sous le terme peu engageant de PFAS, alias « polluants éternels » ? Des substances per- et polyfloroalkylées qu’on croise tout au long de notre journée.
Ils se cachent dans nos vêtements, dans les emballages alimentaires, les revêtements antiadhésifs de nos poêles, ou encore les cosmétiques.
Une utilisation depuis les années 1950
Une vaste famille de 4 000 composés chimiques utilisés depuis 70 ans qui se dégradent si lentement qu’ils sont affublés du qualificatif d' »éternels ».
L’Anses indique sur son site qu’ils peuvent « contaminer les populations à travers l’alimentation, l’eau ou l’air », et « entraîner des cancers, avoir des effets sur la fertilité et le développement du fœtus ».
Un risque accru de cancer de la thyroïde ?
Alors que la commission de l’environnement du Parlement européen a adopté mardi une proposition sur la réduction de la pollution due aux emballages, en envisageant de les interdire dans les emballages alimentaires, une étude évoque un lien entre exposition à certains PFAS et un risque plus important de cancer de la thyroïde.
Les chercheurs américains du Mount Sinai on basé leurs recherches sur les données de BioMe, une banque biologique liée au centre de recherche médicale. Ils ont analysé les niveaux de plusieurs PFAS dans le plasma de 88 patients souffrant d’un cancer de la thyroïde et de 88 personnes non concernées par la maladie.
Quels résultats ?
Dans un communiqué, les chercheurs expliquent que « l’exposition à l’acide perfluorooctanesulfonique a entraîné une augmentation de 56 % du risque de diagnostic de cancer de la thyroïde ».
Mai sd’autres pFAS sont aussi concernés, les scientifiques ayant déterminé une « association positive » avec d’autres produits chimiques PFAS supplémentaires, comme l’acide perfluorononanoïque, l’acide perfluorooctylphosphonique ou l’acide perfluorohexanesulfonique linéaire.
Lauren Petrick, co-autrice de l’étude, conclut que ces résultats confirment « la nécessité de réduire et, espérons-le, d’empêcher un jour toute exposition aux PFAS ».