Pollution des eaux en France (rivières, lacs, étangs…) : « 36% des échantillons, contiennent au moins un PFAS quantifié », souligne une ONG
Les per et polyfluoroalkylées, plus connus sous le nom de PFAS, sont utilisés dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc.
Utilisés depuis plus de 70 ans par les industriels, les PFAS sont présents dans nos rivières, lacs, étangs, comme le démontre la dernière enquête publiée par l’ONG Générations futures. Dans son rapport, l’association française insiste sur le fait que la présence de ‘polluants éternels’ dans l’eau est probablement sous-estimée et qu’ils sont nocifs pour notre santé.
Cancers, effets néfastes sur les systèmes reproductif et hormonal, Etc.
Des études scientifiques ont associé l’exposition à un certain nombre de PFAS à des effets néfastes graves sur la santé : des cancers, des effets néfastes sur les systèmes reproductif et hormonal (certains sont des perturbateurs endocriniens) ainsi que sur le système immunitaire (y compris une diminution de la réponse immunitaire vaccinale).
La présence de ‘polluants éternels’ dans l’eau est probablement sous-estimée
L’ONG demande plus de transparence et leur future interdiction car leur cycle de vie est très long. Dans sa note, ‘Générations futures’ indique que ‘Nous pouvons toutefois montrer que la pollution des eaux de surface par les PFAS est généralisée sur le territoire français, seulement 5 départements n’ayant pas retrouvé de PFAS dans leurs eaux en 2020 ; Près de 4 échantillons sur 10, exactement 36%* des échantillons, contiennent au moins un PFAS quantifié ».
Paris et les Hauts de seine : 100% des échantillons prélevés contiennent au moins 1 PFAS
La France devrait ce mois-ci proposer un « plan d’action » afin de mieux encadrer l’usage de ces polluants.
* On note que ce chiffre de 36% est supérieur de 11% par rapport aux résultats de l’étude l’Anses de 2011 servant toujours de référence sur le site de l’Anses. Dans 2 départements (Paris et les Hauts de seine), 100% des échantillons prélevés contiennent au moins 1 PFAS pouvant être quantifié.