Les “pâtes nucléaires”, potentiellement les structures les plus résistantes de l’univers
Cette matière théorique serait plusieurs milliards de fois plus solide que l’acier, d'après une nouvelle étude.
À la fois du mois d’août dernier, trois chercheurs publiaient leurs recherches dans la revue Physical Review Letters. Le sujet ? Les “nuclear pasta”, “pâtes nucléaires” en français, un matériau toujours à l’état de théorie mais qu’ils ont reprise en lui appliquant de nouvelles simulations informatiques.
Celui-ci pourrait être hébergé dans des étoiles à neutrons ou lors de la formation d’une supernova à effondrement de cœur. En d’autres termes, quand certaines étoiles arrivent en fin de vie, elles s’effondrent sur elles-mêmes, et se retrouvent réduites à l’état de noyau dont la densité dépasse l’imagination.
Pourquoi le terme de “pâtes” ?
Imaginez ainsi, illustre SciencePost.fr, “la masse de plusieurs milliers de soleils compactée en un diamètre d’une vingtaine de kilomètres. Une cuillère à café de matière pèse alors plusieurs milliards de tonnes”.
Pressés à l’extrême, des atomes finissent par fusionner, donnant naissance à des formes faisant penser à des spaghetti, ou des feuilles de lasagne, des gnocchi. Pour parvenir à “casser” ce matériau, il faudrait appliquer 10 milliards de fois la forcé nécessitée pour fissurer de l’acier.
“Un chiffre fou”
À la revue Science News, les chercheurs résument : “C’est un chiffre fou, mais le matériau est également très dense, ce qui contribue à le rendre plus fort”.
Naturellement, à ce jour seules des simulations informatiques peuvent permettre de renforcer l’existence de la théorie de leur existence. Mais en attendant, les scientifiques savent désormais quelle pression ces structures sont capables d’endurer.