Les objets en plastique à usage uniques bientôt interdits en Europe
Ils sont responsables à eux seuls de 70% des déchets échoués dans les océans et sur les plages.
Pailles pour boissons, cotons-tiges, agitateurs pour le café, vaisselle jetable… En d’autres termes, tout objet plastique à usage unique qui devrait être interdit au sein de l’Union européenne dès l’année 2021.
Cette nuit, un accord a été conclu entre les négociateurs des États membres de l’UE et du Parlement européen concernant la catastrophe environnementale induite.
Un texte finalisé au printemps prochain
Un communiqué citant Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne, expose : “Les Européens sont conscients que les déchets plastiques constituent un énorme problème et l’UE dans son ensemble a fait preuve d’un véritable courage en s’y attaquant, faisant d’elle le leader mondial de la lutte contre les déchets plastiques marins”.
C’est une dizaine de catégories de produits qui devrait donc se voir interdire de commercialisation. Il s’agit selon la Commission de “l’instrument juridique le plus ambitieux au monde en matière de déchets marins”.
Privilégier une alternative écologique
Ces produits seront interdits si des alternatives existent, c’est le cas entre autres pour les cotons-tiges, couverts, assiettes, pailles ou encore touillettes à café. En ce qui concerne les autres, le but est de réduire leur consommation, d’être plus exigeant sur leur conception et étiquetage, ou encore de fixer des obligations aux producteurs en matière de gestion et de nettoyage des déchets.
Elisabeth Köstinger, ministre autrichienne du Développement durable, prévient ainsi : “Mesuré en poids, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans du monde d’ici 2050 si nous continuons à rejeter du plastique dans la mer au rythme actuel. Nous ne pouvons pas laisser cela se produire”.
Si le respect de l’environnement est naturellement le premier visé, les enjeux économiques ne sont pas pour autant relégués au second plan. La Commission explique que cette législation permettra par exemple d’“éviter l’émission de 3,4 millions de tonnes d’équivalent CO2”. Mais aussi, d’“éviter les dommages environnementaux qui coûteraient l’équivalent de 22 milliards d’euros d’ici 2030” et de faire “économiser 6,5 milliards d’euros” aux consommateurs.
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