Les mots qu’il ne faudrait plus confondre : “prémices” et “‘prémisses”
Contrairement à ce qu'il serait tentant de croire, "prémices" et "prémisses" ne sont en rien des synonymes, en dépit de leur orthographe quasi identique.
Certains termes sont plus utilisés que d’autres, et pour ceux qui n’ont pas la chance de sortir souvent de leur placard, le risque de les orthographier incorrectement est relativement grand. C’est le cas de deux d’entre eux : “prémices” et “prémisses”. Des homonymes qui donnent l’impression de pouvoir être intervertis sans problème. Seulement, ces mots ne sont point des synonymes.
“Prémices” et “prémisses” : des définitions différentes
Attachons-nous à la définition de chacun de ces termes afin de pouvoir les différencier. Pour commencer, “prémices” ne dispose d’aucune autre orthographe, ce qui signifie qu’il sera toujours écrit au féminin et au pluriel. Dans la littérature, “prémices” veut dire le commencement, le début de quelque chose. Il traduisait aussi les fruits, animaux et être humains tout juste nés et offerts à la divinité en des temps antiques.
D’un côté le début, de l’autre une proposition
En ce qui concerne “prémisse”, que l’on rencontre le plus souvent au pluriel, la définition est toute autre. Le terme définit ainsi deux propositions d’un raisonnement, où une affirmation découle d’une démonstration. On pourra par exemple dire “Je ne peux pas rentrer chez moi, ayant oublié mes clés au moment de partir travailler.”
Un moyen mnémotechnique
Reste que “prémices” et “prémisses” sont très semblables et qu’il apparaît donc difficile de choisir le bon terme pour l’emploi recherché. Pour ne pas se tromper, il existe un moyen mnémotechnique. Les deux “s” de “prémisse” peuvent servir à former le commentaire “SI SI, c’est vrai”, une phrase dont on se servira pour appuyer les deux vérités d’une prémisse.