Les meubles, ces discrets pollueurs de nos intérieurs
Les substances volatiles qui se dégagent de nos meubles, dans nos lieux de vie, peuvent être dangereux. L'Agence nationale de sécurité sanitaire a dressé la liste de ses composants afin de l'intégrer à celle, obligatoire, des polluants de construction et de décoration.
Depuis le 1er septembre 2013, il est obligatoire de signaler les polluants volatiles des matériaux et produits de construction et de décoration. Mais les meubles ne sont pour le moment pas concernés. Pourtant, pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire, (Anses), “Les meubles sont constitués de multiples matériaux qui peuvent être traités, décorés ou protégés et peuvent émettre de multiples substances volatiles ou semi-volatiles”.
Dans un rapport remis il y a de cela une semaine, l’Anses soumet ainsi la liste de ces substances. A charge du gouvernement d’en faire la base d’un nouveau système d’étiquetage qui aura pour but de mieux renseigner les consommateurs d’ici à 2020.
31 substances prioritaires pointées par l’Anses
Dans son rapport d’expertise, l’Agence souligne que “sur la base de la dangerosité des substances et de leur possibilité d’être émises par des produits d’ameublement, 41 substances ont été identifiées comme substances d’intérêt, dont 31 prioritaires”. Sachant que la liste de départ en contient quelque 661 au total, ces 31 pointent celles qui sont cancérogènes, qui peuvent entrainer des mutations génétiques ou encore nuire aux capacités de reproduction.
Et les autres ? Elles ne sont pas classées car n’“ont pas été évaluées par le Centre international de recherche contre le cancer (Circ), et ne disposent pas de classification harmonisée, en lien avec le danger sur la santé humaine, selon la réglementation européenne”.
De très nombreux matériaux concernés
Attention, si les substances n’ont pas été analysées par le Circ, cela ne veut pas dire pour autant qu’elles sont dénuées de danger. Quoi qu’il en soit, les produits toxiques sont présents dans de nombreux matériaux, qu’ils soient collés, vernis, cirés, traités pour retarder un départ de feu, etc… Canapés ou étagères, aucun type de meubles n’y échappe. Pour l’Anses, cette liste doit être suivie “dans l’objectif d’éviter la mise sur le marché de tout produit d’ameublement pouvant induire une exposition à ces polluants, quelle qu’en soit la concentration”.
Dès lors, l’accent doit être mis sur des “actions de substitution de ces substances, notamment pour celles qui sont cancérogènes certains”, rappelle le chargé de l’unité d’évaluation des risques liés à l’air de l’Anses Guillaume Boulanger.
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