Les juges seraient plus indulgents après avoir pris un repas
Selon des chercheurs, les juges seraient plus enclins à prononcer une liberté conditionnelle en début de journée ou après avoir pris leur déjeuner.
Les résultats de ces travaux avaient été rendus public en début de décennie, en avril 2011. On apprenait donc que selon des chercheurs, les juges apparaitraient plus indulgents envers des prévenus après avoir pris un repas. Pour parvenir à cette conclusion, rapporte The Guardian, plus de mille décisions de justice avaient été examinées. Ces verdicts avaient été rendus par huit juges israéliens en 2009 dans le cadre d’affaires pénales, où ces magistrats présidaient des audiences de libération conditionnelle.
Justice : entre 2 et 6 fois plus de chances d’être libérés en début de journée
Il serait plus facile pour les juges de valider une libération conditionnelle en début de journée ou après le déjeuner. Dans les deux cas, après être passé(e) à table. Jonathan Levav, co-signataire de l’étude et professeur associé de commerce à l’université de Columbia, avait déclaré : « Vous avez entre deux et six fois plus de chances d’être libéré(e) si vous faites partie des trois premiers prisonniers considérés par rapport aux trois derniers prisonniers considérés. » Dans le détail, c’est en début de journée que la chance de libération serait la plus forte, en diminuant progressivement pour remonter à 65% après une collation ou un repas.
Un « effet psychologique de base »
Si l’on pouvait se demander si de telles observations pourraient être relevées dans d’autres pays, le co-auteur du rapport avait répondu par la positive : « Ce que nous trouvons ici est un effet psychologique de base, et il n’y a pas de différence entre l’effet psychologique sur un juge britannique et un juge israélien. » Les autres variables entrant en ligne de compte, et plus évidentes, sont le nombre d’emprisonnements du prévenu et la présence d’un programme de réhabilitation.