Les intermittents du spectacle quittent le théâtre de l’Odéon

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Par Morgan Fromentin,  publié le 23 mai 2021 à 12h00.

Des intermittents occupaient le théâtre de l'Odéon depuis mars dernier, soutenus par la CGT. Ils ont quitté les lieux aujourd'hui.

De nombreux intermittents occupaient le Théâtre de l’Odéon 24h/24 pour réclamer une deuxième année blanche à cause de la crise sanitaire ainsi que le retrait de la réforme de l’assurance chômage. Ce dimanche 23 mai, sur le fronton de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, restait une unique banderole. « À bientôt… », peut-on y lire. La fin d’une longue occupation.

L’occupation du Théâtre de l’Odéon a pris fin ce matin

Les intermittents du spectacle et militants de la CGT ont quitté d’eux-mêmes vers 6 heures du matin ce dimanche des lieux qu’ils occupaient depuis le 4 mars. Un mouvement qui avait « fait des petits », une centaine de salles à travers la France avaient ainsi été occupées.

Le régime des intermittents du spectacle concerne quelque 120 000 artistes et techniciens, indemnisés chaque année s’ils ont travaillé 150 heures sur 12 mois. Emmanuel Macron leur avait accordé une année blanche qui expire en août et qui a récemment été prolongée de quatre mois.

Mais les intermittents souhaitent « continuer à batailler le plus longtemps possible »

Pour le secrétaire général de la CGT Spectacle Denis Gravouil, « Rester à l’Odéon c’est devenu un problème d’affrontement avec la direction, ça ne nous intéresse pas. » Il faut maintenant « poursuivre ailleurs, pour continuer à batailler le plus longtemps possible ». « La décision du directeur de ne pas donner les représentations de La Ménagerie de verre depuis le mercredi 19 mai, ce n’est pas tenable pour nous, car on veut que ce spectacle ait lieu. […] On voulait qu’il ait lieu avec une occupation qui nous permette de parler, qui nous permette d’afficher des banderoles, mais on ne veut pas empêcher le spectacle. Donc, on va permettre aux spectacles de reprendre. »

Via Twitter, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, avait condamnée l’occupation des salles de spectacle : « Le moment est venu d’arrêter les blocages, de permettre au public de revenir en sécurité dans les salles, de laisser artistes et techniciens travailler. »