Les hommes souffrant de dysfonction érectile seraient moins productifs au travail
"Les hommes qui s'estiment touchés par le dysfonctionnement érectile ont déclaré des taux significativement plus élevés d'absentéisme au travail", résument les auteurs de cette étude portant sur 52.000 hommes.
52.000 hommes de 8 pays différents. L’étude transversale menée sur les liens entre dysfonctionnements érectiles et productivité au travail est vaste. Pour rappel, ce trouble se caractérise par une difficulté pour un homme à avoir ou à conserver une érection dans le cadre d’une activité sexuelle pendant une période d’au moins trois mois consécutifs.
Le cadre de l’étude
Tous les hommes visés par l’étude d’observation sont âgés de 40 à 70 ans et originaires de France, d’Italie, du Brésil, de Chine, d’Allemagne, d’Espagne, du Royaume-Uni et des États-Unis. Et les chercheurs se sont basés sur des enquêtes nationales sur la santé et le bien-être datant de 2015-2016 et dans lesquelles les patients s’auto-déclaraient. En l’espèce, les chercheurs ont évalué leurs difficultés à atteindre ou à maintenir une érection sur une période de six mois. La prévalence globale des troubles s’élevait en moyenne à 49,7% avec l’Italie en tête (54,7%).
Qualité de vie et travail et affectés
Le résultat de cette observation ? “Les hommes qui s’estiment touchés par le dysfonctionnement érectile ont déclaré des taux significativement plus élevés d’absentéisme au travail”, résument les auteurs. Tout comme une moindre productivité au travail (24,8% contre 11,2% pour ceux n’en souffrant pas) et dans les activités extra-professionnelles (28,6% contre 14,5%).
En conclusion les chercheurs observent que ce phénomène “représente un fardeau important en ce qui concerne la productivité au travail et la qualité de vie liée à la santé. Une meilleure prise en charge et un dépistage plus précoce peuvent contribuer à réduire ce fardeau”. Cependant, ils admettent que l’étude est bornée par la limite auto-déclarative des participants aux enquêtes nationales.