Les fautes qu’il ne faudrait plus commettre : Mr au lieu de M.
Abréger "Monsieur" ne se fait pas toujours sans mal, et il est donc commun de lire "Mr" dans une telle démarche alors qu'il s'agit là d'une faute, du moins dans les pays francophones.
C’est une autre règle d’orthographe que l’on voit bafouée même dans des sphères que l’on pensait intouchables. Ainsi, il n’est clairement pas impossible qu’à au moins une reprise dans sa vie, on ait reçu un courrier administratif dans lequel le destinataire masculin est désigné “Mr”. Dans l’intention, c’est l’abréviation de “Monsieur” que l’on lit ici, mais dans l’exécution, c’est bel et bien une faute de français qui apparaît sur l’enveloppe.
“Mr”, la fausse abréviation de “Monsieur” en français
Qu’on se le dise, abréger “Monsieur” en français ne se fait que d’une façon : “M.”. Employer “Mr” reviendrait à appeler son interlocuteur “Mister”, car cette abréviation s’utilise dans les pays anglophones en se voyant adjoindre un point. Qu’en est-il du pluriel ? Là aussi, il serait tentant de commettre l’erreur d’avoir recours à l’abréviation “Mrs”, alors qu’elle est utilisés en langue anglaise pour dire “Madame” (“Mistress” en version originale). En français, il conviendra d’écrire “MM.” quand on s’adresse à plusieurs personnes de sexe masculin.
Un “M.” qui peut cependant créer la confusion
Malgré tout, écrire “M.” pour s’adresser à un homme n’est pas toujours pratique. Sur le site de Projet Voltaire, le professeur agrégé de lettres modernes Bruno Dewaele avait ainsi fait remarquer que, de l’avis de plusieurs révisionnistes, l’orthographe “M.” avait de quoi provoquer la confusion dans quelques cas : “en écrivant ‘M. Aubry’, plaident-ils, qui peut savoir si l’on parle de Martine ou de son ex-mari ?” Rappelons pour finir que l’abréviation “Me” s’emploie pour désigner un avocat ou un notaire (“Maître”), avec un pluriel marqué en “Mes”.