Les Etats-Unis, numéro 1 de la production de pétrole
C'est une première depuis 40 ans : les Etats-Unis sont devenus le premier producteur de pétrole au monde aux dépens de l'Arabie saoudite. La montée en puissance de l'exploitation du schiste est la raison de cette première place.
Près de 12 millions de barils par jour, tel est le chiffre qui permet aux Etats-Unis de passer devant l’Arabie saoudite en terme de production de pétrole. C’est la compagnie British Petroleum (BP) qui l’affirme.
Certes, cette prise de pouvoir se joue à quelques barils si l’on peut dire (11,644 millions pour les Etats-Unis, 11,505 millions pour le royaume de la péninsule arabique). Mais le nouveau numéro 1 met fin au règne de plusieurs décennie de l’Arabie saoudite.
Pétrole : les Etats-Unis devant l’Arabie saoudite, une première depuis 1975
Pour autant, cette position hégémonique du royaume devait, selon L’Agence internationale de l’énergie, perdurer encore jusqu’à l’horizon 2020. Mais c’est un fait, d’après le rapport annuel publié par BP, les Etats-Unis affichent « de loin la plus grosse croissance au monde ». Une tendance haussière impressionnante, puisque « le pays est devenu le premier à augmenter sa production de 1 million de barils/jour pendant trois années consécutives ».
La Russie quant à elle voit son retard se creuser, avec une production de 10,838 millions de barils par jour en 2014.
Le schiste, principal facteur de cette 1ère place mondiale
Dès lors, comment expliquer ce spectaculaire envol de la production de pétrole américaine ? Christopher Dembik, spécialiste chez Saxo Bank et relayé par Le Figaro, explique : « Le facteur le plus important pour expliquer cette hausse de la production américaine est l’exploitation des hydrocarbures de schiste. Depuis le début des années 2000, les Américains ont fait des progrès techniques importants. Le forage horizontal a notamment permis d’accroître la rentabilité des puits de manière exceptionnelle ». Et l’Arabie saoudite, qui hier encore faisait la pluie et le beau temps sur le marché mondial, et notamment au sein de l’Opep, perd ce statut.
D’autre part, par le jeu des vases communicants, les Etats-Unis perdent leur première place côté importations, la laissant à la Chine. D’ailleurs, toujours selon Christopher Dembik, « il faudra aussi surveiller ce qui se passe en Chine. Le pays dispose de réserves abondantes de schiste qu’il compte bien exploiter ».