Les enfants de familles athées plus altruistes et généreux que les autres ?
Une étude américaine menée au niveau international avance que les enfants élevées au sein de familles athées sont plus généreux et altruistes que les enfants de familles croyantes.
Le principal message que l’on tend à extraire de la plupart des religions, si ce n’est toutes, est d’aimer son prochain. Pourtant, à en croire une étude américaine conduite au niveau international (Canada, Chine, Jordanie, Turquie, États-Unis et Afrique du Sud), les enfants de familles croyantes afficheraient une générosité et un altruisme moindres que les enfants élevés dans l’athéisme.
Réalisée auprès de 1.170 enfants, cette enquête, dont les résultats viennent d’être publiés dans Current Biology, s’est articulée autour d’un dérivé du “jeu du dictateur”. Tous ces enfants se sont ainsi vus autorisés à piocher 10 autocollants sur un total de 30. Les chercheurs leur ont souligné que tous ne pourraient pas en avoir.
Étude américaine : les enfants croyants seraient moins généreux que les athées
Et quand il a ensuite été demandé à ces enfants s’ils étaient prêts à donner des autocollants à ceux qui n’en avaient pas eu, il est apparu que ceux élevés dans des familles athées étaient davantage enclins à faire preuve de générosité que les enfants croyants. Il a d’ailleurs été remarqué que les dons étaient de plus en plus faibles quand effectués par des enfants très pratiquants. Jean Decety, responsable de l’étude, précise que ces résultats ont été obtenus “quelle que soit la culture, c’est-à-dire le pays d’origine”.
Religion : l’influence sur le “développement moral” remis en question
En ajoutant que les conclusions de cette enquête “remettent en question le fait que la religion serait vitale pour le développement moral, et appuient l’idée que la sécularisation du discours moral ne va pas diminuer la bonté humaine”. À noter au passage que le financement de cette étude provient de la Fondation américaine John Templeton, investisseur rattaché au fondamentaliste protestant. Et Le Monde de rappeler qu’en 2007, cette organisation avait décoré le philosophe britannique Charles Taylor, connu pour sa thèse selon laquelle la laïcité n’est pas à même de “satisfaire la quête humaine de sens”.