Les dépenses contraintes des Français augmentent selon une dernière étude
Assurances, remboursements de crédit, différents abonnements, frais de cantines, de transports, internet, loyers, Etc. Les dépenses "pré-engagées" ont augmenté de 5% en 16 ans.
Elles pèsent de plus en plus sur les dépenses des ménages. « Elles », ce sont les dépenses ‘pré-engagées’ qui touchent le pouvoir d’achat des Français. Ces dépenses ‘nécessaires’ sont en augmentation d’après la dernière étude de ‘France Stratégie’, un organisme rattaché à Matignon.
En effet, les dépenses « pré-engagées » sont passés de 27% à 32% des dépenses totales des ménages en France, et elles frappent en priorité les plus pauvres. L’étude explique en partie la sensation entre le ‘net décrochage entre pouvoir d’achat perçu et pouvoir d’achat mesuré’.
Des dépenses fixes engagées par contrats
‘France Stratégie’ explique que les ‘dépenses pré-engagées des ménages correspondent à des dépenses engagées par contrats, difficilement négociables et faisant le plus souvent l’objet de débit automatique’. A titre d’exemple, cette hausse est plus forte chez les ménages pauvres qui représentent 13,5% des Français (de 31% à 41% sur la période) que sur les ménages aisés où elle passe de 25% à 28%.
Pour les ménages pauvres le revenu « arbitrable » médian -qui prend en compte ce qu’il reste pour vivre une fois enlevé toutes les dépenses fixes- est de 343 euros en 2017, contre 1.283 euros pour les classes moyennes et 2.179 euros pour les classes aisées.
Le poste de dépense le plus impactant reste celui du logement puisqu’il représente près de 70% du total. Une situation compliquée qui pourrait un peu s’améliorer en 2022 puisque d’après une étude du cabinet Deloitte -et si le contexte sanitaire le permet-, les augmentations de salaires devraient faire leur retour avec des hausses de rémunérations de 1,8 %. Pour mémoire, en 2019, les augmentations s’étaient élevées à 2,4 % pour les non-cadres et +2,8 % pour les cadres contre seulement +0,6 % en 2021 pour tous les types de situations confondues.