Les chats seraient en meilleure santé en limitant leurs sorties
Selon une étude américaine, laisser sortir son chat augmenterait sensiblement le risque de l'exposer à des maladies. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, les félins vivant sous les tropiques ne seraient pas les plus à plaindre.
Il apparaît a priori normal et naturel de laisser son chat explorer des domaines autres que son chez-soi. Mais ce choix d’accorder une liberté relative à son félin n’est pas sans (fâcheuses) conséquences. C’est ce que révèle ainsi une étude de l’Université d’Auburn en Alabama (États-Unis) tout juste parue (en anglais) dans la revue Biology Letters.
Dirigés par Kayleigh Chalkowski, ces travaux ont consisté en une méta-analyse de 21 études sur des infections du chat domestique, et ce dans 16 pays. Des analyses ont été conduites sur 19 pathogènes tels que les parasites et les bactéries. Parmi eux, des pathogènes susceptibles d’infecter l’être humain (Toxoplasma gondii, Toxocara cati…).
Les chats restant à l’intérieur ont 2,77 fois moins de risques être infectés
Dans des propos rapportés traduits par RTL.fr, la principale signataire de l’étude déclare avoir alors fait une découverte de taille : “Nous avons trouvé que les chats autorisés à sortir sont 2,77 fois plus susceptibles d’être infectés par des parasites que ceux qui restent à l’intérieur”.
Une scientifique qui souligne au passage que “c’est la première fois que l’on quantifie le risque lié au fait que le chat domestique sorte de chez lui”.
Des probabilités moindres sous les tropiques
Ces chercheurs se sont également intéressés à d’éventuelles disparités selon les pays, et un certain nombre d’entre eux ont été étudiés comme le Canada, l’Espagne, l’Allemagne, la Suisse, le Brésil, l’Estonie, la Roumanie ou encore Chypre.
“Nous pensions que les chats dans les zones tropicales seraient davantage concernés par le facteur de risque que représente l’accès à l’extérieur car il y davantage de vie sauvage et de parasites”. Kayleigh Chalkowski s’est cependant aperçue qu’il n’en était rien et que le risque était ainsi plus élevé dans les pays de l’hémisphère nord et moindre sous les tropiques. En sachant que les chats sauvages peuvent aussi être rendus malades par un contact avec un chat domestique, tout semble donc inciter à rendre celui-ci casanier.