Les camions UPS ne tournent presque jamais à gauche, et voilà pourquoi
Les conducteurs de camions officiant pour le transporteur UPS ne tournent quasiment jamais à gauche. La raison à ce choix est économique.
Si l’on est en mesure de suivre le trajet d’un conducteur de chez UPS, il ne sera alors pas étonnant de remarquer que le camion ne prend quasiment jamais de virage à gauche. Superstition ? Point du tout. Comme rappelé par CNN, sur les routes où l’on conduit à droite, les virages à gauche sont assez mal perçus. Ils apparaissent ainsi inutiles et dangereux. Tom Vanderbilt, auteur de l’ouvrage “Traffic: Why we drive the way we do”, explique que “les véhicules qui tournent à gauche doivent généralement tourner à contre-courant des véhicules venant en sens inverse”.
Les camions UPS tournent généralement à droite depuis plusieurs décennies
Cela fait plusieurs dizaines d’années que les camions UPS privilégient les tournants à droite. Bien sûr, dans les cas de figure où il est pratiquement impossible de faire autrement, les conducteurs ne font pas des pieds et des mains pour éviter les virages à gauche. Avant l’apparition des ordinateurs et des GPS, les employés du transporteur devaient vraisemblablement se livrer à cette pratique de manière empirique. De nos jours, un logiciel, Orion, se charge de définir au préalable le trajet le plus sûr pour chaque camion. Le plus sûr et aussi le plus économique.
Presque 300 millions de kilomètres économisés chaque année
Avant la mise en service d’Orion, UPS arrivait à économiser près de 137 millions de kilomètres par an. Le logiciel a permis d’augmenter ce chiffre, établi en 2017 à environ 298 millions de kilomètres annuels. Une optimisation forcément pertinente pour les services de livraison, mais les particuliers feraient-ils aussi bien de s’y mettre ? Pas forcément selon Wayne Gerdes, détenteur de plusieurs records de conduite économique : “La méthode fonctionne bien pour les livraisons planifiées à l’avance, mais dans la conduite quotidienne, nos itinéraires sont généralement beaucoup moins aléatoires”. “La suppression des virages à gauche ne peut, dans de nombreux cas, être intégrée à nos propres itinéraires quotidiens plus rigides”, ajoute-t-il.