Les buralistes en colère contre le paquet de cigarettes neutre
Les buralistes de France démarrent aujourd'hui une campagne de sensibilisation contre le paquet neutre, qui pourrait être adopté en 2016.
La colère des buralistes est toujours vive. C’est une campagne qui est lancée par les professionnels du secteur sur les comptoirs, comme l’indique Le Point, pour sensibiliser les consommateurs et dénoncer le paquet neutre, qui devrait être adopté en France grâce à plusieurs amendements.
Les buralistes en colère contre le paquet neutre
“Nous demandons à être traités de la même façon que les autres pays européens. Là, Marisol Touraine va trop fort, trop vite. La France aurait pu se contenter d’appliquer la directive européenne antitabac qui prévoit déjà d’accroître la taille des avertissements sanitaires sur les paquets, avec des images-chocs et des slogans couvrant 65 %, cela était largement suffisant“, a protesté Pascal Montredon, président de la confédération des buralistes.
Les paquets neutres sont apparus pour la première fois en Australie en 2012, et ont été depuis adoptés par de nombreux états. De taille et de forme standard, ils ont la même couleur et la même typographie, sans aucun logo de marques.
Ils pourraient être adoptés en France dès 2016, , mais ne seraient pas totalement neutres, car le nom de la marque continuera d’apparaître. C’est l’Irlande qui a marqué l’adoption du paquet neutre par un état de l’Union Européenne, dix ans après avoir interdit la cigarette dans les lieux publics et sur le lieu de travail. “Ce n’est pas parce qu’une décision a été prise dans un pays que la France doit plonger la tête en avant“, a argumenté Pascal Montredon.
La France prête à suivre l’Irlande
A compter d’aujourd’hui, les 27 000 buralistes de France vont installer dans leurs commerces des affiches sur lesquelles on peut lire : “Oui à la prévention, non à la punition” ou encore “Ca, c’est de l’humiliation“, illustrant une image de pied touché par la gangrène.
“Nous ne sommes pas contre une politique de santé publique, mais il faut que le gouvernement prenne en compte nos réflexions. Nos clients, qui se sentent stigmatisés, vont pouvoir, s’ils le souhaitent, se faire prendre en photo avec nous et ces affiches avant de les diffuser sur nos réseaux sociaux“, a expliqué le représentant des buralistes.
“En attendant, un rendez-vous à l’Élysée dans les prochains jours, nous rencontrons le maximum de députés, de sénateurs pour leur faire entendre raison“, a conclu le professionnel.