Les applications de rencontres coquines font grimper les MST
Une étude du département de santé de Rhode Island aux États-Unis vient de publier une étude sur le rapport entre la popularité des applications de rencontres et la hausse des MST dans le pays.
Tinder, Grinder… Les applications de rencontres pour des histoires sans lendemain ont la cote. Très bien classés les boutiques d’applications, les services font partie des phénomènes mobiles de ces dernières années. Attention cependant si vous êtes adeptes de ces plateformes, une étude du département de santé de l’État de Rhode Island vient de rendre publique une étude qui prouverait une corrélation entre la popularité de ces sites de rencontres et la hausse des maladies sexuellement transmissibles.
Les chercheurs alertent sur les applications de rencontre
Dans le communiqué publié par les scientifiques responsables de cette étude, ces derniers déclarent « Les comportements à risques incluent autant le recours aux applications de rencontres qui arrangent des relations sexuelles entre anonymes que les relations sexuelles non protégées ou la multiplication de partenaires sexuels. ».
Le département de la santé américain se veut très alarmant et à la vue des chiffres de l’étude, on est en droit de le croire. Les cas de MST ont augmenté de manière fulgurante entre 2013 et 2014. Les nouveaux cas de VIH ont par exemple progressé de 33 % et la syphilis de 79 %.
Un résultat à prendre avec des pincettes
Si la hausse des cas de MST recensés n’est pas contestable, le fait de l’imputer aux applications de rencontre est peut-être un peu hâtif. Les chercheurs ont simplement mis en corrélation les catégories de personnes les plus touchées (jeunes adultes et homosexuels) pour dresser ce constat.
De manière générale, les applications comme Tinder et Grinder sont visées par les autorités sanitaires. Une étude de la New York University parue en 2013 faisait le rapprochement entre la hausse des cas de VIH entre 1999 et 2008 et la popularité du site de rencontres Craiglist. Reste à voir si les conclusions de cette dernière étude inciteront les sites de rencontres à faire des efforts en matière de prévention des MST auprès de leurs utilisateurs.