Législatives : Mélenchon se dit « capable » pour Matignon malgré le refus du PS et PCF
Aux législatives, la gauche compte s'unir grâce au « Front populaire » fraîchement instauré. Néanmoins, deux de ses figures, Faure et Roussel, s'opposent à l'idée d'avoir Mélenchon comme Premier ministre. Cela influencera-t-il la cohésion de l'accord ?
Tl;dr
- Jean-Luc Mélenchon envisage la possibilité d’être Premier Ministre
- Une victoire du « Front populaire » aux législatives est nécessaire pour cela
- Il évoque l’abandon des rancunes entre les partenaires de gauche
- Il veut intégrer la réforme des retraites dans son plan de marche
Un gouvernement de gauche dirigé par Mélenchon?
« J’imagine devenir Premier ministre », une déclaration forte de Jean-Luc Mélenchon qui n’écarte pas la possibilité de succéder à Gabriel Attal à Matignon. La condition pour cela serait une victoire du Front populaire aux prochaines législatives dont le leader de La France insoumise se sent capable.
Sur la question des retraites, il y a deux camps.
Macron et Bardella sont pour la retraite à 64 ans.
Nous, nous avons un objectif d'un départ à la retraite à 60 ans.
Nous avons un plan de marche. Nous savons comment procéder.#JT20H pic.twitter.com/VAeiGFjgFC
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 12, 2024
Les partenaires de gauche et la réforme des retraites
Le député a également exprimé son admiration pour la rapidité des négociations du Front populaire et l’abandon des animosités passées. « Il fallait se mettre à la hauteur de l’événement », a-t-il déclaré, signifiant l’éventualité d’une éventuelle prise de pouvoir de l’extrême droite.
Un autre point d’importance est la question de la réforme des retraites. Conscient que tous les partis de gauche sont déterminés à l’abroger, Mélenchon soulève l’existence d’un « objectif 60 ans ». « Il faut repasser devant l’Assemblée, donc il faut un plan de marche« , a-t-il expliqué, indiquant clairement ses intentions.
Des résistances attendues
Malgré l’enthousiasme de Mélenchon, il existe des réticences. Les nouveaux alliés de La France insoumise, à l’instar du socialiste Olivier Faure et du communiste Fabien Roussel, ont clairement exprimé leur objection à sa candidature pour le poste de Premier ministre. Ceci nous rappelle en effet que « Je ne m’élimine pas mais je ne m’impose pas » pourrait être la réalité de la situation.