Législatives : Gilbert Collard s’en prend aux électeurs FN, selon lui des “fainéants”
En difficulté dans sa circonscription du Gard, le candidat FN a reçu le soutien de Marion Maréchal-Le Pen, avant de s'en prendre à ses électeurs.
Il n’est pas le seul candidat à avoir été bousculé par le taux d’abstention du premier tour des législatives, dimanche dernier. Mais Gilbert Collard a décidé de secouer ses électeurs, les rendant responsables de la faible avance qu’il a sur son adversaire Marie Sara.
“Allez voter, bande de feignants !”
Mercredi, le bouillonnant candidat tenait meeting avant le second tour de l’élection non loin de Vauvert (Gard). Malgré les acclamations nourries provenant des militants et sympathisants présents, l’avocat a lancé : “Au lieu de crier “Gilbert !”, allez voter, bande de feignants !”.
Ce qu’il déplore ? “Si tous les électeurs du Front avaient voté, je passais au premier tour”. Et pour cause, Le candidat n’a devancé sa rivale LREM que de 83 voix, soit 32,27% des votes contre 32,16%. Et l’optimisme n’est pas de mise, M. Collard imaginant les caricatures qui ne manqueraient pas de fleurir dans la presse au lendemain du second tour : “J’imagine… ‘La torera qui a estoqué Collard’. Avec un beau dessin de taureau, ma tronche de con bien arrangée… et la pique plantée… Et bien je voudrais bien que ça n’arrive pas”.
Le soutien de Marion Maréchal-Le Pen
Quoi qu’il en soit, le candidat a reçu le soutien de celle qui a décidé de se retirer de la vie politique. Une Marion Maréchal-Le Pen qui s’est dite “presque un peu émue car c’est mon avant-dernier meeting avant de quitter la scène politique”.
Avant d’analyser ce premier tour : “C’est l’abstention et le dégoût qui ont gagné dans cette élection, et qui a permis à tous ces candidats en Marche de se qualifier et pour beaucoup de prendre de l’avance”. Ce qui ne l’a pas empêchée de lancer aux électeurs : “C’est indispensable qu’il y ait un Gilbert Collard à l’Assemblée. Parce qu’il est indispensable qu’il y ait de l’insolence à l’Assemblée pour bousculer cette tiédeur, ce politiquement correct dont on crève au quotidien dans les institutions, et qui malheureusement risque de s’accentuer avec Macron”.