Le temps de travail des urgentistes entraine un litige
Un urgentiste avait eu une retenue de salaire à cause d’un litige lié à son temps de travail. Il a donc décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif.
L’année dernière, en mai et en juin Mohammed Ettahiri qui exerce à l’hôpital de Cognac a eu la mauvaise surprise de constater une retenue de salaire estimée à 5 400 euros. La saison serait liée à un service qu’il n’aurait pas effectué. Deux autres médecins ont eu un retrait de 1 300 et 1 400 euros pour des raisons similaires. Le directeur avait donc décidé que les urgentistes n’avaient pas réalisé les 48 heures par semaines. Il a ainsi expliqué à la source proche du dossier « Depuis son arrivée, il y a trois ans, le docteur Ettahiri refuse de faire comme il le devrait sept jours de garde de 24 heures par mois, il n’en fait que six ».
Pourtant, en regardant d’un peu plus près les lois, il n’y a pas vraiment de définition stricte. Le président de l’AMUF (Association des Médecins Urgentistes de France), Patrick Pelloux déclarait que « le temps de travail des médecins hospitaliers du public n’est pas défini ». Cette situation est inédite, le docteur qui fait également partit de l’AMUF a confié à la presse que « c’est la première fois qu’un directeur reprend le salaire d’un médecin pour ne pas avoir effectué son travail ».
Il existe donc un réel vide juridique qui s’articule autour de la rémunération des urgentistes. Les textes sont ainsi interprétés d’une manière différente de la part de la direction des établissements ou des syndicats représentant les médecins. La durée de travail était donc jusqu’à maintenant estimée à 48 heures hebdomadaires. La justice devra donc trancher cette affaire en faveur du médecin ou du directeur. Cela pourrait également être l’opportunité de combler ce vide juridique.