Ted Cruz et le Tea-Party en route pour la Maison Blanche
Le sénateur républicain du Texas, Ted Cruz, a officialisé lundi sa candidature à l'investiture républicaine.
Ted Cruz, le sénateur texan issu du mouvement populiste du Tea Party, a annoncé hier sa candidature à la Maison-Blanche au cours d’un discours politico-religieux prononcé à la Liberty University, la plus grande école chrétienne au monde en Virginie.
Premier candidat d’envergure à se lancer officiellement dans la course à l’investiture républicaine, Ted Cruz a appelé la base évangélique du parti à se mobiliser pour porter un conservateur à la Maison Blanche.
Ted Cruz, défenseur des valeurs chrétiennes
Très populaire auprès de l’aile ultraconservatrice du Tea Party, il s’affiche comme le défenseur des valeurs chrétiennes, de la liberté et de la constitution américaine.
“Je crois que Dieu n’en a pas fini avec l’Amérique”, a-t-il lancé à l’assistance quasiment exclusivement blanche. “Des gens se demandent si la foi est réelle. Je peux vous dire que dans ma famille, il n’y a pas le moindre doute, car sans l’amour transformateur de Jésus-Christ, […] j’aurais été élevé par une mère seule sans un père à la maison”, a-t-il ajouté. Ted Cruz avait auparavant évoqué les problèmes d’alcoolisme de ses parents.
Après avoir déploré que de très nombreux chrétiens américains n’aillent plus voté, le sénateur texan a passé en revue quelques points importants de son programme : abrogation de la réforme de la santé instaurée par Barack Obama -l’Obamacare-, abolition du fisc américain, et condamnation des régularisations de sans-papiers, qu’il juge anticonstitutionnelles.
Un candidat décrié
Le cas Ted Cruz fait ainsi débat jusque dans le camp républicain, alors qu’il se trouve dans son aile la plus conservatrice. John McCain, candidat républicain à la présidentielle de 2008, avait publiquement raillé Ted Cruz et deux autres membres du Tea Party, les qualifiant “d’oiseaux cinglés de la droite”.
La déclaration précède de dix mois le début des primaires, dans l’Etat de l’Iowa, qui conduiront à l’investiture du candidat républicain à la présidentielle de novembre 2016, à laquelle Barack Obama ne peut pas se représenter.
Côté démocrates, Hilary Clinton devrait sans doute annoncer sa candidature dans le courant du mois d’avril. Grande favorite de cette investiture, elle n’est jusqu’ici que très peu menacée par d’autres candidats.