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Le rôle clé des drones dans la surveillance des manifestations lors de la mobilisation du 18 septembre

Actualité > Police > Manifestations > Drones
Par Jérôme Nelra,  publié le 18 septembre 2025 à 13h00.
Actualité
Drone survolant une foule lors d une manifestation pacifique

Image d'illustration. Drone survolant une foule lors d une manifestation pacifiqueADN

Le 18 septembre, alors que la grève mobilise dans plusieurs villes, les forces de l’ordre s’appuient de plus en plus sur les drones pour surveiller les rassemblements, illustrant le rôle croissant de ces appareils dans le maintien de l’ordre public.

Tl;dr

  • Usage des drones policiers en forte hausse depuis 2023.
  • Cadre légal strict, mais contesté par les défenseurs des libertés.
  • Les arrêtés préfectoraux se multiplient lors des manifestations.

Drones : un nouvel outil central pour la police

Au fil de ces dernières années, l’emploi des drones par les forces de l’ordre s’est imposé comme une évidence pour la surveillance lors de grandes manifestations ou d’opérations sensibles. Pourtant, ce tournant technologique suscite autant l’enthousiasme chez les uns qu’il alimente l’inquiétude des défenseurs des libertés publiques.

Le phénomène n’a rien d’anecdotique : selon les chiffres transmis à l’AFP, la flotte nationale s’est littéralement envolée, passant à 965 appareils pour la gendarmerie et 650 pour la police nationale. Si l’on en croit le général Philippe Mirabaud, responsable du déploiement au sein de la gendarmerie, « chaque mission est tracée », et plus de 1 500 agents ont été formés tant au pilotage qu’aux enjeux légaux.

Un encadrement juridique disputé

Derrière cette montée en puissance se cache un important bras de fer juridique. Après plusieurs années de recours devant le Conseil d’État, un véritable cadre législatif a été fixé par la loi sur la responsabilité pénale et la sécurité intérieure de 2022, puis affiné par un décret en 2023. Chaque déploiement requiert désormais un arrêté préfectoral détaillant périmètre, durée et nombre de caméras, tandis que certaines pratiques – captation sonore ou reconnaissance faciale – restent interdites.

Pourtant, le débat reste vif. Les associations telles que l’ADELICO, le Syndicat des avocats de France ou encore la Ligue des droits de l’homme veillent au grain : sur le seul mouvement « Bloquons Tout » du 10 septembre, elles ont recensé pas moins de 82 arrêtés préfectoraux autorisant l’usage de drones. Une trentaine ont été contestés devant le juge administratif ; une douzaine suspendus, preuve que le contrôle judiciaire demeure actif.

Légitimité sécuritaire contre libertés fondamentales

Du côté institutionnel, on ne tarit pas d’éloges sur les atouts opérationnels : surveillance accrue lors d’événements majeurs, lutte contre les rodéos urbains ou encore repérage du trafic de stupéfiants… « Aujourd’hui, se passer de drones, c’est comme se passer de la vue », lâche le général Mirabaud. Un avis partagé par une partie de la hiérarchie policière qui estime que cet outil est devenu « indispensable à la sécurisation des grands événements ».

Mais cette « massification » inquiète ceux qui alertent sur un usage exponentiel peu contrôlé. Me Nathalie Tehio, présidente de la LDH, rappelle que trois principes doivent rester cardinaux : « adéquation », « nécessité » et « proportionnalité ». Et surtout : le drone ne doit constituer qu’un ultime recours face à une menace avérée.

Permanence du débat démocratique

Pour Serge Slama (ADELICO), si « la bataille des drones est perdue » dans son principe, elle continue sur le terrain du contrôle effectif et du respect strict du cadre légal. Son objectif ? Limiter ce qui ne serait qu’une généralisation abusive et veiller à ce que chaque vol réponde à une vraie utilité opérationnelle — tout simplement parce que l’équilibre entre sécurité et liberté demeure un enjeu très français.

Le Récap
  • Tl;dr
  • Drones : un nouvel outil central pour la police
  • Un encadrement juridique disputé
  • Légitimité sécuritaire contre libertés fondamentales
  • Permanence du débat démocratique
En savoir plus
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