Le risque de mélanome chez l’homme, accru par la prise trop régulière d’aspirine
Ce lien, qui peut sembler curieux au premier abord, n'a pas été observé chez les femmes.
C’est une vaste étude qui a été menée par les chercheurs de l’université Northwestern aux États-Unis. En effet, près de 200.000 individus âgés de 18 à 89 ans n’ayant jamais eu de mélanome lors de leur vie ont vu leur dossier médical analysé.
Un suivi sur cinq ans
Parmi ce grand nombre de patients, 1.187 étaient régulièrement exposés à l’aspirine, en consommant entre 81 et 325 mg chaque jour pendant au moins 1 an.
2,19% d’entre eux ont développé un mélanome, contre 0,86% pour ceux n’ayant pas pris d’aspirine aussi régulièrement.
Beatrice Nardone, professeure adjointe de recherche en dermatologie et principale auteur de l’étude, résume : “Étant donné l’utilisation répandue de l’aspirine, les patients et les fournisseurs de soins de santé doivent être conscients du risque que les hommes encourent en la consommant”.
De nouvelles recherches doivent être entreprises
Cependant, elle tient à relativiser ces résultats : “cela ne signifie pas que les hommes doivent arrêter les traitements à base d’aspirine destinés à réduire les risques de crise cardiaque”. Elle indique encore que ces conclusions doivent faire l’objet de nouvelles études afin de les confirmer.
La double surprise de ces résultats provient du fait que le lien n’a pas été établi parmi la population féminine. Mais aussi, que des études récentes ont pointé un effet bénéfique de cette molécule sur le risque de cancers de l’estomac, du côlon, de la prostate ou encore du sein.