Le réalisateur Bong Joon-Ho parle de l’expérience Netflix et cinéma, ainsi que de son prochain film
Son dernier long-métrage "Parasite" a été récompensé de la Palme D'Or au cour du dernier festival de Cannes.
Séance spéciale pour quelques étudiants texans.
Netflix, et le futur
De passage à l’Université de Texas à Austin pour la projection de son dernier film Parasite dont la sortie est prévue pour le 11 octobre prochain aux Etats-Unis, Bong Joon-Ho en a profité pour donner à son audience d’étudiants son avis sur ce qui différentie l’expérience Netflix et celle au cinéma, ainsi que de nouveaux détails sur son prochain long-métrage comme rapportés par le site ArtsTechnica.
Selon le réalisateur sud-coréen, l’expérience au cinéma reste particulière et unique en son genre en la comparant avec celle du visionnage en streaming sur Netflix (avec qui il a précédemment collaboré pour le film Okja) : “Ce n’est pas parce que l’écran est grand ou qu’on regarde avec d’autres personnes dans la salle, mais parce que c’est le seul endroit où on ne peut pas mettre [le film] sur pause. Que ce soit Netflix, les DVD et les Blu-Ray, on peut mettre en pause pour aller au toilette ou parce qu’on reçoit un appel. Mais en tant que cinéaste, je pense qu’une film est une unité du début à la fin-il y a un pas et un rythme. Tout comme un chef d’orchestre ou un compositeur, je veux une unité singulière, et le cinéma est le seul endroit qui préserve cela.”
Joon-Ho est resté vague sur son futur projet, mais à tout de même laissé entendre vers quel genre se tendrait son prochain film. “C’est un secret – je ne sais pas si je peux le décrire comme un film d’horreur, parce que dans tous mes films le genre est ambigu. Mais si je devais le décrire, je dirais “action-horreur’ et une catastrophe se déroulant à Séoul. J’ai cette idée depuis 2001, et je travaille dessus depuis 18 ans, et j’en suis maintenant obsédé. J’ai vraiment envie de filmer ce film.” Il conclut en précisant que ce n’est pas un film “pouvant être tourné à New York ou à Chicago“, expliquant que les “piétons doivent avoir la même couleur de peau“.