Le pouvoir d’achat des salariés du privé a connu son plus plus fort recul depuis 25 ans
En 2022, le salaire net moyen en euros constants des salariés du privé a ainsi diminué de 1 %, relève l'Insee.
En 2022, selon l’Insee, les revalorisations de salaire n’ont pas comblé les effets de l’inflation. Conséquence : un pouvoir d’achat qui régresse, et ce d’autant plus pour les personnes les mieux rémunérées.
Sobrement intitulée Les salaires dans le secteur privé en 2022, l’étude l’Insee observe entre autres que le pouvoir d’achat a globalement baissé, en considérant toutefois que les plus faibles rémunérations ont mieux résisté à l’inflation que celles plus élevées.
Un recul de 1% du pouvoir d’achat
Certes, la baisse de salaire net en euros constants sur 25 ans n’est que de 1%, mais il s’agit toutefois du recul le plus important des 25 dernières années, hors évolutions liées à la crise sanitaire. Ainsi en 2022, un salarié du secteur privé a gagné « en moyenne 2.630 euros nets par mois en équivalent temps plein (EQTP) ».
Dans le détail, le salaire a d’un côté « nettement augmenté » en 2022 (de 4,2 % pour le net). Mais de l’autre, « les prix à la consommation ont augmenté plus fortement (+5,2 %, après +1,6 % en 2021), si bien que le salaire net moyen en euros constants a diminué de 1,0 % ».
Les salariés au Smic maintiennent leur pouvoir d’achat
Le rapport de l’Insee a aussi relevé que « Si l’on excepte le repli de 2021 » qui était la conséquence « en grande partie de modifications dans la composition de l’emploi pendant la crise sanitaire », « la baisse du pouvoir d’achat des salaires nets en EQTP en 2022 est la plus forte depuis 1996, année depuis laquelle l’Insee mesure cet indicateur ».
Et, « Seul le pouvoir d’achat des plus bas salaires s’est maintenu, du fait des revalorisations du Smic à hauteur de l’inflation ».
L’écart hommes/femmes peine à se réduire
L’année dernière toujours, « la moitié des salariés du secteur privé perçoivent moins de 2.091 euros nets par mois en EQTP ». L’Insee ajoute que « Ce salaire net médian est inférieur de 20,5 % au salaire moyen, ce qui traduit une plus forte concentration des salaires dans le bas de la distribution ».
En ce qui concerne la rémunération des femmes, elle représente « en moyenne 14,1 % de moins que les hommes en EQTP ». Cet écart « s’est réduit de 0,7 point par rapport à 2021 et de 6,8 points depuis 2008 ».