Le “plasticroûte”, la nouvelle pollution marine qui inquiète les scientifiques

Pollution aux déchets plastiques Pixabay
Un nouveau cas de cette pollution liée aux plastiques a été découvert sur une île isolée au large du Brésil.
On le sait, la pollution aux plastiques s’est installée partout sur le globe au point que l’on parle même d’un « continent de plastique » dans les eaux du globe. Un plastique qui, en plus de faire beaucoup de mal à la faune et à la flore marine, mais qui commence également à dégrader fortement nos littoraux.
Depuis 2016, une nouvelle forme de pollution est étudiée de près par certains scientifiques : le plasticroûte. Un phénomène dont un nouveau cas vient d’être découvert sur les côtes brésiliennes.
Le plastique se fixe dans la roche
Le plasticroûte a été découvert pour la première fois en 2016 par des biologistes portugais sur l’île de Madère. Le nom du phénomène illustre clairement ce dont il est question : des fragments de plastique viennent se déposer en continu sur les roches littorales pour former une croûte sur ces derniers. De quoi poser de gros problèmes à la biodiversité.
Un nouveau cas encore plus inquiétant
Depuis cette première découverte, les chercheurs n’ont eu de cesse d’étudier le phénomène. Ils ont par ailleurs remarqué que près de 10 % de la surface des rochers présents sur Madère était touchée. Dans certains cas, le plastique a carrément fusionné avec la roche sous l’effet des marées. Surtout, à mesure des années, le plasticroûte ne cesse de gagner du terrain.
Le nouveau cas découvert sur l’île de Trindade au Brésil a une particularité qui inquiète encore plus les scientifiques. Si jusqu’ici, le plasticroûte se formait proche de zones habitées, cette fois, il a pris ses quartiers dans un espace naturel protégé qui sert d’ordinaire de refuge aux tortues vertes comme le précise Reuters. Preuve que même les espaces préservés de l’homme subissent les effets de la pollution aux plastiques.
Les filets de pêche en cause
Mais d’où vient ce plastique qui s’incruste dans la roche ? Selon les chercheurs, la plus grande partie provient de filets de pêche qui se retrouvent abandonnés dans les eaux et qui viennent se coincer dans les rochers au rythme de la houle. La chaleur accumulée finit par les faire fondre et s’incruster dans les anfractuosités de la roche.
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