Le Havre : interpellé pour avoir soutiré près de 60.000 euros à une octogénaire
Lundi au Havre, un couple a été interpellé pour abus de faiblesse, complicité d'abus de faiblesse et escroquerie. L'homme aurait soutiré près de 60.000 euros à une octogénaire entre novembre 2012 et novembre 2013.
Les faits se sont produits entre novembre 2012 et novembre 2013 au Havre (Seine-Maritime). Une femme née en 1925 sollicite son opérateur téléphonique pour une réparation informatique. On lui envoie alors un “autoentrepreneur en sous-traitance”.
Lors de son intervention, l’homme de 26 ans découvre que sa cliente est assez fortunée. Il décide alors, en ce mois de novembre 2012, de créer “une amitié” avec l’octogénaire. Amitié qui va se traduire par des demandes financières de la part du jeune homme.
Un réparateur profite d’une octogénaire avant de se faire stopper par le fils
Citée par 76actu, une source judiciaire indique que dans un premier temps, le réparateur “fait croire à des réparations d’ordinateurs à faire, que la dame paie en liquide”. Ensuite, “il lui dit qu’il est dans la panade, donc elle lui retire de l’argent”. Des retraits, ont découvert les enquêteurs, qui pouvaient aller jusqu’à 5.000 euros.
Le réparateur n’a pas tardé à passer à la vitesse supérieure : “Il s’est fait remettre des chèques, lui a fait faire des virements, a obtenu un RIB pour payer ses factures d’eau et d’électricité“. Ces virements et ces retraits ont pris fin en novembre 2013 quand le fils de l’octogénaire, lors d’un rendez-vous convenu avec le réparateur, lui a intimé de ne plus contacter sa mère. La plainte ne sera pourtant déposée qu’en 2015 à l’hôtel de police du Havre.
L’épouse du mis en cause aussi appelée à comparaître
Il est apparu que près de 60.000 euros ont été soutirés à l’octogénaire, depuis mise sous tutelle. La moitié de l’argent versé l’a été par voie électronique.
Lors des auditions de lundi et mardi, le réparateur a assuré que la retraitée “voulait l’aider et avait pitié de lui”. Mais la source de souligner : “Il a tout de même eu du mal à expliquer des réparations faramineuses sur l’ordinateur”.
Les virements étaient effectués sur un compte enregistré au nom de la femme du réparateur, puisque ce dernier était interdit bancaire. Et si l’épouse a indiqué n’avoir jamais géré cet argent, il est désormais prévu qu’elle comparaisse avec son mari devant le tribunal en juin prochain pour “abus de faiblesse et escroquerie” et “complicité d’abus de faiblesse”.