Le Havre : elle détourne 180 000 euros de jeux à gratter à son ex-employeur
L’ancienne employée profitait de son poste pour détourner les tickets à gratter de la Française des Jeux.
Le stratagème était parfaitement huilé et il aura fallu plusieurs mois à l’employeur pour le découvrir. Dans l’agglomération havraise (Seine-Maritime), l’employée d’un bar-tabac a été interpellée dans le cadre d’une affaire de détournement de jeux à gratter. La prévenue aurait ainsi détourné à son profit près de 180 000 euros de tickets pour un gain estimé à près de 50 000 euros.
Important manque à gagner
Ce sont nos confrères d’Actu.fr qui relaient l’information. La suspecte de 39 ans, qui a travaillé dans ce bar-tabac de Harfleur, a été interpellée et placée en garde à vue ce lundi 17 décembre au terme d’une enquête de plus d’un an. C’est en effet en mai 2017 que le gérant de l’établissement a déposé une plainte auprès du commissariat du Havre après avoir découvert un gros trou dans ses caisses.
Très vite, il comprend que le manque à gagner vient des ventes de tickets à gratter de la Française des jeux et ses soupçons se tournent alors vers son unique employée.
Elle détournait les gains
Le mode opératoire aurait été très simple à mettre en place. La suspecte recevait en effet les livraisons de jeux à gratter, mais, au lieu de les mettre à la vente, en gardait une grande partie pour elle. Les jeux ainsi détournés étaient facturés à l’entreprise et activés par la Française des Jeux, ce qui permettait d’encaisser les gains.
Ainsi, en plus des 180 000 euros de manque à gagner pour son employeur sur les 2 ans qu’ont duré la fraude, la suspecte aurait empoché au moins 48 000 euros de gains provenant de ces tickets. Elle récupérait les sommes inférieures à 200 euros en espèce près de commerçant de la région tandis que les gains supérieurs étaient reversés sur un compte créé pour l’occasion. Il est difficile de chiffrer les sommes récupérées en cash.
Les enquêteurs vont devoir déterminer les responsabilités de chacun dans cette affaire, car si tous les indices semblent concorder vers la même personne, la suspecte de son côté aurait indiqué aux enquêteurs qu’elle avait été piégée par son patron. Cette dernière comparaîtra devant la justice le 20 septembre 2019.