Le Havre : condamné pour terrorisme, un détenu agresse deux surveillants
Jeudi matin, deux surveillants du centre pénitentiaire du Havre ont été agressés par un détenu condamné pour terrorisme. Un jour d'ITT a depuis été prescrit à chacun de ces gardes, et l'assaillant placé en quartier disciplinaire.
Les faits se sont produits jeudi matin au centre pénitentiaire du Havre (Seine-Maritime). Il était 7h00 quand, en ouvrant la cellule d’un détenu, deux surveillants ont été agressés par ce dernier. Le détenu a fait usage d’un pied de table en fer.
Les deux surveillants ont ensuite pris la direction des urgences, rapporte Le Parisien, où un jour d’ITT a été prescrit à chacun. Quant à leur agresseur, il a été placé sans délai en quartier disciplinaire. On sait qu’il avait été condamné pour des faits de terrorisme.
Agressés par un détenu, deux surveillants reçoit chacun un jour d’ITT
Le détenu en question, dont on ignore s’il avait été condamné pour un départ en Syrie ou pour le projet de s’y rendre, purgeait apparemment une peine de sept ans de prison. Il était libérable en 2021, nous précise-t-on.
Une source syndicale le décrit comme un détenu “indigent” et “plus que suivi”. Ce jeune homme était par ailleurs déjà passé en quartier d’évaluation de la radicalisation.
Un syndicat déplore “la gestion calamiteuse” des détenus radicalisés
Le syndicat UFAP-UNSa a déploré par voie de communiqué “la gestion calamiteuse” des détenus radicalisés. À la mi-journée, la section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie de l’affaire et une enquête ouverte pour “violences volontaires avec arme et sur personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT inférieure à 8 jours”. Des investigations, ajoute BFMTV.COM, confiées à la DIPJ de Rouen, la SDAT et la DGSI.
Des faits semblables étaient survenus début mars à Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne. Deux surveillants avaient été agressés par un détenu radicalisé armé d’un couteau en céramique. L’homme s’était ensuite retranché dix heures durant avec sa compagne dans une unité de vie familiale de la prison.