Le gouvernement rassure sur la taxation des assurances-vie et livrets A
Face à l'annonce de Gabriel Attal concernant des projets de taxation sur les rentes, le gouvernement s'est empressé de rassurer qu'il n'augmenterait pas la pression fiscale existante sur les Français. Cela soulève-t-il des questions sur leur stratégie fiscale?
Tl;dr
- Le gouvernement n’augmentera pas la fiscalité des ménages.
- Il étudie une hausse de la fiscalité sur les superprofits d’entreprises.
- TotalEnergie est notamment dans le viseur.
- Souci de ne pas aggraver la crise énergétique.
La position du gouvernement sur les prestations sociales et les livrets A
Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement français, a dissipé les inquiétudes au sujet des assurances-vie et livrets A. Elle a déclaré, à l’issue d’un Conseil des ministres, que l’on “[ne touchera] pas aux assurances-vie et aux livrets A“ et que le gouvernement ne prévoit pas d’augmenter la pression fiscale sur les ménages français.
Dans le même temps, le Premier ministre, Gabriel Attal, s’est également exprimé sur la question et a assuré que la fiscalité des citoyens français qui travaillent, ainsi que celle de leur épargne, resterait inchangée.
La perspective d’une nouvelle fiscalité sur les superprofits
Néanmoins, d’après les propos de Thévenot à l’issue du conseil des ministres, il semble que le gouvernement envisage autre chose. En effet, un débat a été engagé sur l’opportunité d’instaurer une taxation spécifique sur les “superprofits“. Par exemple, les laboratoires pharmaceutiques qui ont tiré profit de la crise Covid-19 seraient concernés.
Les entreprises dans le viseur de l’exécutif
D’autres entreprises pourraient être visées par cette mesure fiscale inédite. Parmi elles, on retrouve le groupe énergétique TotalEnergie, qui a enregistré des bénéfices records en 2023, avec un montant estimé à 19,9 milliards d’euros. Interrogé à ce sujet, le ministre délégué aux comptes publics, Thomas Cazenave, a affirmé qu’il était nécessaire de “récupérer ces surprofits”.
Cependant, Prisca Thévenot met en garde contre le risque d’aggraver la crise énergétique et invite à la prudence avant d’avancer toute idée d’augmentation de fiscalité.
Un débat sensible
Ce débat sur une hausse possible de la fiscalité des entreprises, en particulier des entreprises énergétiques, semble diviser l’opinion publique. En effet, il ne s’agit pas seulement d’un débat économique, mais également d’une question sociale et politique complexe et potentiellement explosive.