Le gaz hilarant, nouvelle drogue vendue en supermarché
Le protoxyde d'azote, utilisé en cuisine, est détourné par les jeunes comme une drogue. Mais les effets secondaires peuvent être graves.
Un produit de consommation courante, dont l’usage est détourné, séduit de plus en plus de mineurs. Le protoxyde d’azote est la nouvelle drogue à la mode. Vendu en supermarché, le “gaz hilarant” sert à recharger les siphons destinés à concocter des mousses pour la pâtisserie.
L’usage du protoxyde d’azote comme une drogue
C’est avec des ballons de baudruche gonflés de gaz que les jeunes inhalent le protoxyde d’azote. Le phénomène vient du Royaume-Uni, où les mineurs se retrouvent pris de vertige et de fous rire irrépressible durant les secondes qui suivent la respiration du gaz.
Le gaz hilarant, détourné comme une drogue de manière massive depuis plusieurs mois, est facile à trouver et s’achète librement en grande surface. On l’utilise en cuisine mais aussi dans le milieu médical, puisqu’il sert à pratiquer les anesthésies.
Ce sont les étudiants en médecine, qui peuvent s’en procurer facilement, qui ont les premiers détourné le gaz de “son usage classique“. Même si son usage n’est pas illégal, le gaz hilarant entraîne des effets secondaires qui peuvent durer longtemps, et être préjudiciables pour la santé : maux de tête, nausées, vomissements, crampes abdominales ou diarrhée peuvent être ressentis.
Gaz hilarant : 17 morts recensées au Royaume-Uni
Par ailleurs, les spécialistes de Drogues Info Service alertent sur l’apparition, lorsque le gaz est inhalé régulièrement et à forte dose, “d’une confusion ou désorientation, de problèmes d’élocution et d’irrégularités de rythme cardiaque“.
“Le protoxyde peut être la cause d’une dépression respiratoire pouvant entraîner la mort“, indique également le site de sensibilisation. Au Royaume-Uni, 17 victimes sont à déplorer depuis 2006. Mais le corps médical indique cependant qu’aucune dépendance n’est associée à la consommation de ce produit.