Le fils de Latifa Ibn Ziaten reconnaît avoir inventé son agression
Après une bagarre avec un ami, le frère de la première victime de Mohamed Merah avait raconté avoir été agressé par trois hommes portant "des barbes d’islamistes". Il aurait menti.
Jeudi 11 juillet, vers 23 heures, le frère de la première victime de Merah s’était rendu avec son ami et colocataire au CHU de Rouen (Seine-Maritime). Ils avaient alors expliqué avoir été agressés par trois hommes portant « des barbes d’islamistes ». Selon Le Parisien, l’agression a été montée de toutes pièces pour dissimuler une bagarre sur fond d’alcool. Pour le quotidien, ça ne fait pas un pli : Naoufal Ibn Ziaten, l’un des fils de Latifa Ibn Ziaten, la mère de la première victime de Mohamed Merah, était en garde à vue, samedi 13 juillet. Il est suspecté d’avoir totalement inventé son agression. Un de ses amis, âgé de 23 ans et très proche de Latifa Ibn Ziaten est lui aussi entendu par les enquêteurs. Se basant sur le récit de son client, Me Mouhou, parlait d’une « agression très violente, sauvage même. Les deux victimes ont été rouées de coups, on leur a cogné la tête contre un mur. Il y avait du sang dans la pièce« . Selon lui, Naoufal Ibn Ziaten et son ami avaient eu le sentiment que les agresseurs, avaient « la volonté d’en finir« . Le frère de la première victime de Mohamed Merah avait été jusqu’à affirmer que ses agresseurs « étaient repartis dans une voiture avec à l’intérieur une femme portant un niqab« .
Des contradictions
Très vite, des imprécisions et des contradictions émergent. Les victimes ne tiennent pas le même discours et les policiers du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen doutent de leurs dires. Une enquête de voisinage semblent leur donner raison. Des témoins de la bagarre affirmaient n’avoir vu que deux personnes à proximité des lieux de la rixe. Deux hommes qui avaient très vite pris la fuite. Confrontés à ces éléments, Naoufal Ibn Ziaten et son ami auraient reconnu avoir inventé l’agression. En réalité, les deux hommes se seraient battus après une soirée alcoolisée. L’un des deux reprochait à l’autre d’être rentré trop tard.
Latifa Ibn Ziaten ne serait pas au courant
Ni Me Mouhou ni le procureur de la République de Rouen n’étaient joignables, samedi 13 juillet. Quant à Latifa Ibn Ziaten, contactée par Le Parisien, elle assurait, « être à l’étranger et ne pas être au courant » des suites de cette affaire. Cette dernière officie en tant qu’activiste pour la paix depuis que son fils a été assassiné par Mohamed Merah.