Le Crocodile du Botswanga : retour sur le tournage
C'est la comédie de la semaine : Fabrice Eboué revient avec son équipe de Case Départ dans un film divertissant
Le duo Thomas Ngijol/Fabrice Eboué revient cette semaine, après l’énorme succès du film Case Départ, sorti il y a 3 ans, qui avait dépassé le million de tickets en salle. Fabrice Eboué revient à la réalisation, en collaboration avec Lionel Steketee, cette fois-ci dans une comédie traitant de la dictature en Afrique. L’équipe ne change guère : Thomas Ngijol et Fabrice Eboué y sont encore les têtes d’affiches.
D’autres acteurs secondaires de “Case Départ” sont également de la partie : Etienne Chicot, Franck de Lapersonne et Marie-Philomène Nga. Par ailleurs, outre Thomas Ngijol et Fabrice Eboué, trois anciens comédiens du Jamel Comedy Club participent à ce long-métrage : Blanche Gardin, Claudie Tagbo et Amelle Chahbi.
Le Crocodile du Botswanga : un scénario très documenté
Pour l’écriture de son scénario, Fabrice Eboué reconnait qu’il s’est énormément documenté sur les dictateurs, leur entourage (notamment leurs épouses) et leur manière d’hypnotiser la foule : “J’ai une vraie passion pour tout ce qui est prise de parole – les tribuns, les pasteurs évangélistes ou même certains dictateurs. Les mécanismes de leur prise de pouvoir m’interpellent, ce qui ne veut pas dire que je les cautionne ! Je ne regarde pas un discours de Mussolini pour me gargariser du fascisme, mais j’observe le personnage. J’essaie d’en démonter les rouages. Ce sont souvent des gens charismatiques, des personnalités. Passer cela au filtre de mon esprit comique dans une histoire qui ait du sens aujourd’hui m’intéressait”.
Le réalisateur ajoute que c’est Dadis Camara, l’ancien Président fantasque de la République de Guinée-Bissau qui l’a inspiré pour composer le personnage de Bobo : “Il a fait un coup d’État, il humiliait ses ministres avec un côté clownesque absolu. Comme il le disait lui-même, il a grandi dans une case et s’est élevé jusqu’aux plus hautes fonctions de l’État. Il a fini par être accusé d’une tuerie dans un stade. L’un de ses lieutenants lui a tiré une balle dans la tête. Il s’en est sorti mais a été diminué et écarté du pouvoir. Son histoire est assez emblématique du destin de nombreux dictateurs africains.”