Le « congé malheur de dix jours » en France : Une réalité prochaine ?

En Chine, une initiative unique a été lancée : le "congé malheur". Cela vous permet de prendre jusqu'à dix jours de congé par an sans avoir à vous justifier, simplement parce que vous vous sentez malheureux. Ne serait-ce pas une mesure à adopter ailleurs ?

Un nouveau type de congé en Chine

Imaginez un instant être capable de prendre dix jours de congé par an, sans justification, si vous vous sentez triste. C’est le concept innovant du « congé malheur » instauré par un patron chinois. Ce dernier a pris la décision d’accorder dix jours de repos par an à ses salariés lorsque le moral et la motivation ne sont pas au rendez-vous pour aller travailler.

Un congé médiatique ou révolutionnaire?

Yu Donglai, le chef de l’entreprise des supermarchés Pang Dong Lai, affirme vouloir que chaque membre de son équipe puisse profiter de ces moments de répit lors de périodes difficiles. Pourtant, « C’est assez étonnant, car le droit du travail chinois n’est pas connu pour sa souplesse », souligne Sandra Gallissot, fondatrice de juRISK rh. «C’est un coup médiatique», ajoute-t-elle.

Et en France ?

En France, la législation du travail ne prévoit pas ce type de congé. Si un salarié se sent mal, il doit consulter un médecin qui peut prescrire un arrêt de travail. Le « congé malheur », tel que proposé par le patron chinois, est une initiative propre à l’entreprise.

Selon la spécialiste du droit du travail, imposer une telle mesure à l’ensemble des salariés serait inutile car 80% des entreprises françaises n’ont qu’un seul employé.

La clé : dialogue et souplesse

Cependant, il est possible pour l’employeur d’agir avec bienveillance. En cas de nécessité, un salarié peut discuter de sa situation avec sa hiérarchie. L’employeur peut alors proposer d’utiliser des jours de congés ou de RTT. «C’est bien l’employeur qui pose les congés, sur proposition du salarié», rappelle Sandra Gallissot. Le dialogue entre les deux parties est donc crucial.

Enfin, il est important de rappeler que si vous souffrez, des numéros d’urgence existent pour vous aider. La première étape pour obtenir de l’aide est de parler. Ne restez pas seul avec votre souffrance.