Le comédien Clovis Cornillac revient sur le lourd handicap dont il a souffert
Clovis Cornillac s'est confié sur ses années de galère lors de son passage dans l'émission 'En Aparté' de mardi.
Je ne correspondais absolument pas aux désirs des réalisatrices et des réalisateurs
Actuellement à l’affiche du film ‘Couleurs de l’incendie’ en salle depuis hier (mercredi) avec un casting de choix : Léa Drucker, Benoît Poelvoorde, Alice Isaaz ou encore Fanny Ardant, l’acteur Clovis Cornillac s’est livré sur son difficile début de carrière dans le cinéma.
Le cinéma voulait pas de moi du tout !
Son premier film qu’il tourne en 1985, ‘Hors-la-loi’ est un terrible échec commercial. Rapidement, les producteurs de cinéma ne lui offre que des seconds rôles. Face caméra, Clovis Cornillac reconnait : “Entre la fin des années 80 jusqu’à fin des années 90 le cinéma voulait pas de moi du tout. Je ne correspondais absolument pas aux désirs des réalisatrices et des réalisateurs. Pour moi c’était terminé“, lance encore dépité le comédien.
Une malformation dans la bouche
Autre difficulté : une malformation dans la bouche. Un handicap dont il a souffert et avec courage, Clovis Cornillac a réussi à surmonter là encore cette terrible épreuve : “Jeune, j’avais une malformation dans la bouche. J’ai zozoté jusqu’à Britannicus. Ce qui était ridicule de ma part, c’est que je zozotais et je revendiquais ce zozotement. Je suis très orgueilleux et donc j’étais sûr que je zozotais parce que j’avais une malformation dans la bouche. On se raconte les histoires qu’on peut (…) Je jouais au théâtre en zozotant, je n’avais aucun problème. Puis un jour, Britannicus. Je travaille beaucoup à cette époque là avec Alain Françon. Il ne me demande rien, mais juste au moment où on fait la lecture (…) Tu te dis ‘Je vais quand même passer pour un bouffon’. Je vais être devant 1.000 personnes tous les soirs qui vont hurler de rire dès que je vais entrer sur scène“, se remémore l’acteur.
Me faire opérer ? Tu mets ta langue en haut au lieu de la mettre en bas…
Son sauveteur se nomme Lionel Tua (un autre comédien de doublage) : “C’est lui qui me dit : ‘Attends, c’est quoi le problème ? Il regarde comment je place ma langue et me dit : ‘Tu mets ta langue en haut au lieu de la mettre en bas’. À partir de ce moment-là, je suis devenu fou et j’ai travaillé la nuit, le matin et ça a marché”…