La mémoire du cerveau, 10 fois plus puissante que ce qu’on l’on croyait
D'après des neurobiologistes, notre cerveau aurait des capacités de mémoire équivalentes à celles de tout le World Wide Web. Soit 10 fois plus que ce que l'on imaginait.
“Nos nouvelles mesures concernant la capacité de la mémoire du cerveau multiplient par 10 les estimations précédentes, pour atteindre 1 pétaoctet, soit la même capacité de grandeur que le World Wide Web”. Ces mots, qui ont fait grand l’effet d'”une véritable bombe dans le domaine des neurosciences” émanent de Terry Sejnowski, chercheur au Salk Institute for Biological Studies en Californie.
Une mémoire 10 fois plus puissante qu’estimé jusqu’alors
C’est une modélisation en 3 dimensions qui a servi de base à la découverte des chercheurs. C’est en modélisant le tissu de l’hippocampe (qui est le centre de la mémoire et de la navigation dans l’espace) du rat que les scientifiques ont constaté le fait suivant : dans 1 cas sur 10, les synapses se dupliquent. Ces jonctions, et c’est la première fois que le phénomène est observé, sont en fait susceptibles de changer de dimension : “Nous avons été surpris de constater que la différence dans les tailles des paires de synapses étaient très petites, d’environ 8% de différence de taille seulement”, ajoute Tom Bartol, qui a également travaillé sur le sujet.
EN étant en capacité d’observer quelque 26 types de synapses différents, les chercheurs en ont déduit que nos capacités d’agrégation d’informations était plus grandes que prévu.
Une capacité de stockage des neurones démultipliée
Pour information, la capacité de stockage évaluée à 1 Pétaoctet correspond en informatique à 1.000.000.000.000.000 octets. Vertigineux, non ? Cela correspondrait aux informations contenues dans près de 5 milliards de livres.
Terry Sejnowski résume : “Nous avons découvert la clé permettant de comprendre comment les neurones de l’hippocampe fonctionnent avec peu d’énergie, mais à pleine puissance”. Dès lors, quelles applications à cette découverte ? Le neurobiologiste affirme : “Ce fonctionnement du cerveau pourra contribuer à développer des ordinateurs plus efficaces”. La transmission de l’information du cerveau, appliquée aux circuits informatiques et avec un minimum d’énergie, en quelque sorte.