L’avocat Jacques Vergès est décédé à 88 ans
Selon lui, "tout le monde a le droit d'être défendu". Jacques Vergès, avocat des indéfendables est décédé hier.
Klaus Barbie, le chef des Khmers rouges, le terroriste Carlos… Jacques Vergès était un avocat spécialisé dans la défense des grandes causes jugées indéfendables.
Il avait grandi à la Réunion, né d’une mère vietnamienne et d’un père français.
Il est décédé ce jeudi 15 août d’une crise cardiaque à Paris à l’âge de 88 ans.
“Il avait fait une chute il y a quelques mois, et du coup il était très amaigri, marchait très lentement. Il avait des difficultés à parler mais intellectuellement il était intact. On savait que c’était ses derniers jours mais on ne pensait pas que ça viendrait aussi vite” a expliqué le président du Conseil national des barreaux, Christian Charrière-Bournazel.
Ancien résistant pendant la 2nde Guerre Mondiale, il était engagé au sein du Parti Communiste de la Réunion où il a été élevé. Pendant la guerre d’Algérie, il assure la défense de Djamila Bouhired, une poseuse de bombes du FNL. Il se marie avec elle et s’installe en Algérie. Mais de 1970 à 1978, il disparaît et n’en expliquera jamais les raisons.
Cet homme à la personnalité complexe avait fait sa spécialité de défendre les cause jugées indéfendables par les sociétés comme le tortionnaire SS Klaus Barbie, le tueur en série Charles Sobrhraj ou des dictateurs. “Défendre, ce n’est pas excuser” expliquait-il.