L’Assurance maladie veut enrayer l’allongement des arrêts maladie
Selon un document dévoilé par l’AFP, l’Assurance maladie prévoit un plan d’action afin de lutter contre l’allongement des arrêts maladie.
L’Assurance maladie contre-attaque ! L’organisme prépare en effet un plan d’action permettant d’endiguer l’augmentation des indemnités journalières. Une augmentation qui s’explique en grande partie par l’allongement de la durée des arrêts maladie qui sont moins nombreux en volume mais représentent plus de dépense que les arrêts maladie classiques.
Les arrêts de plus de 30 jours coûtent cher à l’Assurance maladie
Bien entendu, les arrêts maladie les plus courts (moins de 30 jours) restent très majoritaires avec une part de 76 % du nombre total d’arrêts prononcés. Mais ces derniers ne représentent que 20 % des dépenses de l’Assurance maladie en la matière.
À l’inverse, les arrêts maladie de 1 à 6 mois représentent de leurs côtés une part de 19 % du volume total mais engendre 41 % des dépenses. Pour les arrêts maladie qualifié de longs (plus de 6 mois), le volume atteint les 5 % pour 39 % des dépenses. Au cours des dix premiers mois de 2014, le nombre de bénéficiaires d’indemnités maladie a baissé de 2,7 % par rapport à 2013. En revanche le nombre de jours indemnisés a augmenté de 2,8 % ainsi que le nombre de jours indemnisés par arrêt avec une hausse de 5,1 %.
Mieux encadrer les médecins
Pour lutter contre ce phénomène, l’Assurance maladie se penche sur plusieurs mesures. Dans un premier temps, elle chercherait à « identifier les médecins qui prescrivent à la fois plus d’arrêts et des arrêts plus longs que leurs confrères, à patientèle comparable », pour les rappeler à l’ordre ou leur proposer un accompagnement « renforcé » dès juin 2015 selon le document dévoilé par l’AFP. Un calcul de l’Assurance maladie indique que « Si ces médecins baissent de 1 jour la durée de prescription d’IJ de leurs patients, cela représente 33 millions d’euros d’économies ».
L’autre sujet évoqué par l’Assurance Maladie est la lutte contre la désinsertion professionnelle engendrée par de trop longs arrêts de travail. Un accompagnement des patients vers la reprise d’activité pourrait être expérimenté dans les prochains mois.