L’Assemblée nationale réclame à l’Etat 28,5 millions d’euros pour couvrir les coûts de sa dissolution
Dissolution de l'Assemblée : Un coût colossal de 28,5 millions d'euros à la charge du contribuable? L'État est appelé à la rescousse pour éponger cette dette.
Tl;dr
- L’Assemblée nationale demande 28,54 millions d’euros supplémentaires à l’Etat.
- Ce montant vise à compenser l’impact de la dissolution sur son budget 2024.
- La dissolution a entraîné plus de dépenses que d’économies.
- Le budget de fonctionnement 2025 est en hausse de 2,6%.
Une demande budgétaire exceptionnelle
Christine Pirès Beaune, première questeure, a annoncé mardi que l’Assemblée nationale demanderait une « dotation supplémentaire » de 28,54 millions d’euros à l’Etat. Cette requête a pour objectif de compenser l’impact financier de la dissolution sur le budget de fonctionnement prévu pour 2024.
Un coût net de 28,54 millions d’euros
Le bureau de l’Assemblée a validé un budget rectificatif qui « prend en compte d’une part les dépenses supplémentaires et d’autre part les moindres dépenses liées à la dissolution ». « La dissolution a été demandée par le Président de la République, il est donc logique que ce soit le budget de l’Etat qui le prenne en compte », a argumenté l’élue socialiste.
Dissolution : plus de dépenses que d’économies
La dissolution a certes permis à l’Assemblée d’économiser plus de 15 millions d’euros, grâce notamment à la mise au chômage de nombreux collaborateurs de députés. Cependant, elle a également engendré des coûts supplémentaires, notamment des indemnités de licenciement qui ont coûté plus cher à l’Assemblée que les économies réalisées.
Une hausse du budget de fonctionnement pour 2025
Le bureau a également validé un budget de fonctionnement pour 2025 en hausse de 2,6%, à 604,25 millions d’euros. À cela s’ajoute une somme de 38,94 millions d’euros d’investissements, en nette hausse (+17,9%).
L’avis de la rédaction
Notre rédaction estime que cette situation met en lumière l’importance d’une gestion financière prudente et anticipée des institutions publiques. Dans un contexte de contraintes budgétaires accrues, chaque décision politique doit être évaluée non seulement sur sa pertinence mais aussi sur son coût financier. L’Assemblée nationale, en tant qu’institution centrale de notre démocratie, se doit d’être un modèle en matière de gestion de fonds publics.