L’ASMR bannie en Chine pour des vidéos au contenu « vulgaire et pornographique »
En Chine, le bureau de lutte contre la pornographie a décidé d'y interdire les vidéos d'ASMR, technique de relaxation à base de petits bruits, en raison d'un contenu "vulgaire et pornographique".
Jusqu’ici, l’ASMR apparaissait comme un moyen de ressentir des sensations proches de l’orgasme sans forcément passer par des sites à caractère pornographique. Les sites de partage vidéo tels que YouTube regorgent ainsi de contenus de ce genre plus ou moins aboutis et souvent plus opportunistes qu’autre chose.
Rappelons que l’ASMR, acronyme d’Autonomous Sensory Meridian Response (Réponse automatique des méridiens sensoriels), est une technique de relaxation à base de petits bruits. Il peut s’agir de chuchotements, d’une mastication ou même d’un contact de tel objet sur un autre.
Youku, Bilibili : des sites chinois contraints au retrait de vidéos d’ASMR
Si l’ASMR est une méthode censée favoriser l’endormissement, les autorités chinoises y voient là un moyen de diffuser des images et des sons offensants. The Verge rapporte ainsi que dans une décision communiquée le 8 juin dernier, le bureau chinois de lutte contre la pornographie y a signifié que les vidéos d’ASMR sont désormais persona non grata au pays.
Et après que ce bureau a demandé aux services concernés de « soigneusement nettoyer le contenu vulgaire et pornographique » de leurs plates-formes, les principaux sites du genre en Chine se sont exécutés, tels que Youku et Bilibili où plus aucune vidéo d’ASMR n’est accessible.
Une décision motivée par le désir de protéger le jeune public
Le bureau explique son interdiction du fait de l’âge du public majoritairement exposé, en indiquant que sur de nombreux sites, de la pornographie est diffusée sous couvert de l’ASMR : « Une grande partie du public de l’AMSR est constituée de jeunes personnes. Toutes les sociétés présentes sur la toile doivent véritablement remplir leurs fonctions, et redoubler d’efforts pour nettoyer les sites web, mettre en œuvre des processus de révision du contenu et protéger les mineurs contre les contenus préjudiciables. »
Une étude réalisée en 2015 auprès d’Occidentaux avait révélé que seuls 5% des répondants avaient recours à l’ASMR en tant que stimulant sexuel.