L’apnée du sommeil augmenterait le risque d’Alzheimer
Une étude américaine estime que les personnes faisant de l'apnée du sommeil peuvent présenter un risque accru de contracter la maladie d'Alzheimer. Une observation ne mettant cependant pas en avant un lien de causalité avéré.
L’apnée du sommeil représente en soi un trouble handicapant, entre autres par le risque ainsi aggravé d’hypertension artérielle, de dépression ou d’obésité. Une autre conséquence pourrait s’ajouter à la liste suite à une étude américaine menée par l’équipe du professeur Ricardo Osorio, de la New York University School of Medicine.
L’auteur justifie sa démarche par le fait que “plusieurs auteurs ont suggéré que des troubles du sommeil pouvaient contribuer à accélérer le déclin cognitif chez des patients à risque de maladie d’Alzheimer”. Des chercheurs qui, pour mener à bien cette nouvelle enquête, ont sollicité une cohorte de 208 personnes de 55 à 90 ans qui ne connaissaient pas de troubles cognitifs et n’étaient pas non plus suivis dans un centre du sommeil, rapporte Le Télégramme.
Une présence de peptide bêta amyloïde mesurée par des chercheurs américains
Ces volontaires ont été invités à se soumettre à une ponction lombaire, un examen consistant à prélever du liquide céphalo-rachidien, et à une tomographie par émission de positons (TEP). Le but ici était, nous dit-on, de constater de possibles dépôts de peptide bêta amyloïde au niveau du cerveau, et en cas d’une présence avérée, de la mesurer.
Ces dépôts pouvant ainsi, de par leur accumulation, favoriser un enchaînement de manifestations s’apparentant aux symptômes de la maladie d’Alzheimer.
50% des participants touchés par des symptômes de SAOS
Et il est apparu que plus ou moins 50% de ces participants affichaient des symptômes du syndrome de l’apnée obstructive du sommeil (SAOS). Les chercheurs ont également remarqué qu’à terme, les biomarqueurs de bêta myéloïde se veulent davantage présents chez les personnes âgées atteintes de SAOS.
Malgré tout, le principal signataire de l’étude reconnaît lui-même que d’autres facteurs non précisés peuvent entrer en compte ici, empêchant ainsi ces observations d’adopter un caractère affirmatif et définitif : “La relation entre les dépôts amyloïdes et les troubles cognitifs n’est probablement pas linéaire. Sans compter qu’elle dépend de nombreux autres facteurs additionnels”.