L’Antarctique bientôt transformée en plaine verdoyante
À cause du réchauffement climatique et du retrait des glaciers, l’Antarctique pourrait passer du continent de glace aux plaines mousseuses.
Si l’on vous demande instinctivement à quoi vous fait penser l’Antarctique, il y a de fortes chances pour que vous répondiez « la glace ». Mais il se pourrait que cette association d’idées devienne rapidement de l’histoire ancienne.
Selon une étude menée par les chercheurs des universités d’Exeter et Cambridge et du British Antarctic Survey, le continent de glace en effet en train de passer du blanc au vert à cause du réchauffement climatique.
La mousse envahit l’Antarctique
Les résultats de la recherche ont été publiés dans la revue scientifique américaine Current Biology. Les chercheurs ont remarqué que depuis les années 1950, l’activité biologique n’a cessé de croître.
Les scientifiques se sont basés sur une forme de mousse poussant sur les rivages du continent de glace. Ces derniers, en effectuant des prélèvements dans la glace, ont pu retracer l’évolution de cette végétation sur les 150 dernières années.
Le résultat est sans appel, car depuis les 50 dernières années, l’activité biologique, c’est à dire le développement de plantes et d’autres organismes vivants, a explosé.
Le réchauffement climatique en cause
Si la nouvelle peut sembler bonne, elle ne l’est pas vraiment. Les chercheurs ont identifié que la température moyenne annuelle augmentait de 0,5 degré par décennie depuis les années 1950 dans l’Antarctique. C’est l’une des régions du globe où la température a le plus augmenté sur cette période.
C’est pour cela que la mousse prolifère de plus en plus, ce qui pourrait changer à tout jamais le paysage de la région. À l’instar de ce qui se passe en Arctique, le retrait des glaciers pourrait laisser apparaître peut à peu des plaines verdoyantes, ce qui modifierait profondément l’écosystème. La verdure occupe aujourd’hui 0,3 % de la surface globale de l’Antarctique, une proportion qui pourrait rapidement augmenter si l’on en croit les autres signes de souffrances observés dans la région.