L’Anses tire la sonnette d’alarme au sujet des huiles minérales dans les emballages alimentaires
L’Agence nationale de sécurité sanitaire est préoccupée par l’utilisation d’huiles minérales dans les emballages alimentaires. Des produits dérivés du pétrole qui parviennent parfois à migrer dans les denrées.
En novembre dernier, l’enseigne de grande distribution Leclerc annonçait sa volonté de faire disparaître les emballages contenant des « produits toxiques » de ses rayons. Une décision prise suite à la publication d’un rapport de l’ONG Foodwatch qui alertait sur la présence de nombreuses matières à risque dans les emballages des produits alimentaires, et notamment des hydrocarbures.
Aujourd’hui, c’est au tour de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (l’Anses) de tirer la sonnette d’alarme en demandant de réduire drastiquement « la contamination des denrées alimentaires par les huiles minérales ».
Des dérivés du pétrole
C’est via un communiqué publié sur son site officiel ce 09 mai que l’Anses revient sur cette situation jugée préoccupante. L’agence rappelle en effet que les huiles minérales qui entrent dans la composition des emballages alimentaires (notamment dans l’encre) sont tirées de la transformation du pétrole.
Certaines études menées en laboratoire ont montré que ces huiles pouvaient parfois se transmettre du contenant au contenu, notamment pour les denrées alimentaires sèches comme les pâtes, le riz ou encore les lentilles et les haricots secs.
Pas de réglementation
Alors que ces huiles sont potentiellement cancérigènes, l’Anses estime qu’il faut absolument « limiter l’exposition du consommateur » en utilisant des produits moins nocifs dans les emballages et approfondir les études de toxicité de ces produits. L’agence aimerait également pousser plus loin ces analyses en les étendant aux autres produits utilisant des supports imprimés, notamment les journaux et les imprimés recyclés qui entrent dans la composition de certains emballages et qui seraient la principale source de contamination.
À l’heure actuelle, aucune réglementation ne détermine la quantité maximale d’huiles minérales acceptable dans la composition des emballages alimentaires.
L’Anses n’est pas la seule agence à se préoccuper de la situation puisqu’en 2012, l’agence sanitaire européenne (Efsa) jugeait déjà la situation préoccupante en 2012.