Landes : la baleine échouée avait 16 kilos de plastique dans le ventre
La baleine à bec avait été retrouvée morte sur la plage de Messanges ce samedi 8 mai. L'ingestion du plastique est très probablement liée à son décès.
Malheureusement pour les scientifiques, ce genre de situation n’a presque plus rien de surprenant. Ce samedi 8 mai, le cadavre d’une baleine à bec avait été retrouvé échoué sur la plage de Messanges (Landes).
Une autopsie avait été demandée sur le corps du cétacé afin de déterminer les circonstances de sa mort. Dans le ventre de l’animal, ce sont près de 16 kilos de plastiques en tout genre qui ont été retrouvés.
Le corps découvert par des promeneurs
Tout commence donc ce samedi matin sur la plage de Messanges lorsque, selon nos confrères de France Bleu Aquitaine, des promeneurs découvrent le cadavre du cétacé de près de 5 mètres de long. Les autorités sont immédiatement ainsi que le centre Pelagis, l’Observatoire des mammifères et oiseaux marins.
Les premières constatations effectuées par les scientifiques permettent d’identifier l’espèce : il s’agit d’une baleine de Cuvier, également appelée Ziphius Cavitoris ou baleine à bec. Après avoir été évacué de la plage, le cadavre a été autopsié.
Diverses sortes de plastiques
Les résultats de cette autopsie ont été publiés sur la page Facebook de l’Itsas Arima et le moins que l’on puisse dire, c’est que le constat n’est pas très reluisant. Dans l’estomac de l’animal, ce sont en effet pas moins de 16 kilos de plastique qui ont été retrouvés.
Entre paquets de chips, sachets de supermarché ou encore sachets de pâte, l’animal avait ingéré tout ce plastique alors qu’en temps normal, les dauphins et les cétacés parviennent à différencier ces emballages de leurs proies habituels. Selon les premiers éléments de l’enquête menée par les chercheurs de l’Itsas, l’animal souffrait vraisemblablement de malnutrition suite à une infection parasitaire et ses difficultés à s’alimenter l’auraient fait se rabattre sur ces morceaux de plastique. Cela n’aurait fait qu’empirer son état et lui aurait porté le coup de grâce.
Ce drame, qui touche cette fois une espèce rare et très difficile à observer, est une nouvelle fois la preuve que nos mers et océans arrivent à saturation de plastique à cause de l’activité humaine. En décembre 2019, ce sont plus de 100kg de plastique qui avaient été découvert dans le ventre d’une baleine échouée en Écosse.