Landes : elle calmait sa fille de 2 ans à grandes doses d’antidépresseurs
Les parents de l’enfant avaient déjà été inquiétés pour des faits similaires quelques années auparavant.
Les parents ont tous leurs petites techniques pour calmer un enfant un peu agité. Comptines, doudous, câlins voire chantage… des méthodes qui fonctionnent plus ou moins en fonction du caractère de l’enfant. Dans la commune de Labastide d’Armagnac dans les Landes, une mère de famille a de son côté choisi une méthode peu conventionnelle et surtout, extrêmement dangereuse puisqu’elle gavait sa fillette de 2 ans à grands coups d’anxiolytiques et des neuroleptiques. Cette mère de 5 enfants et son mari ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan.
Une fillette toujours endormie
Ce sont nos confrères de France Bleu Gascogne qui relaient l’information. Tout commence début 2017 lorsqu’une assistante familiale s’inquiète pour l’une des enfants dont elle a la charge. Elle remarque non seulement des marques sur les fesses de l’enfant, mais trouve que la petite a toujours l’air très fatiguée.
Elle prévient alors les autorités compétentes qui demandent des analyses sur l’enfant. Des traces de Lexomil et de Tercian, deux anxiolytiques puissants, sont alors découvertes dans les cheveux de la fillette.
Du Lexomil dans le coca
Si les concentrations restent faibles, elles sont néanmoins suffisantes pour provoquer des retards intellectuels chez un enfant en bas âge. Les parents sont immédiatement interpellés et le père avoue rapidement que sa compagne avait l’habitude de mettre du « Lexomil dans un biberon de coca » pour calmer la fillette. Ce dernier n’aurait rien dit pour éviter une dispute.
Le pire dans cette affaire, c’est que ces parents avaient déjà été inquiétés pour des faits similaires survenus sur 2 de leurs autres enfants en 2013. Une histoire qui avait valu le placement des enfants du couple en famille d’accueil, mais qui avait été classée sans suite judiciaire. La mère de 37 ans a cette fois été condamnée à 6 mois de prison avec sursis mardi après-midi. Le père de 45 ans a écopé de quatre mois de prison avec sursis.